Éditeur et directeur général de l’Acadie Nouvelle, Francis Sonier.
À sa création il y a 40 ans, l’Acadie Nouvelle était un quotidien papier publiant cinq jours par semaine. Aujourd’hui, le journal est véritablement un média multiplateforme, selon son éditeur et directeur général, Francis Sonier.
Application mobile, journal en format numérique, infolettres, écrans publicitaires – une cinquantaine – dans différents lieux publics, en plus de sa version imprimée traditionnelle: l’Acadie Nouvelle est résolument tournée vers l’avenir.
« Nous sommes devenus un journal très régional pour l’Acadie des Maritimes, provincial avant tout, publié tous les matins. Et avec la diversité de nos plateformes, nous sommes désormais un média qui diffuse de l’information 24 h/24,7 j/7 », souligne Francis Sonier.
En complément à sa mission première d’être au service de la communauté francophone minoritaire du Nouveau-Brunswick et de la région atlantique, l’éditeur de l’Acadie Nouvelle cite aussi les Éditions de la Francophonie, qui sont dorénavant la propriété de l’entreprise de presse depuis quelques années.
« Nous avons diversifié nos revenus au fil du temps, entre autres avec l’achat des Éditions de la Francophonie. Pour nous, c’est une autre preuve de joindre les francophones de partout au pays, particulièrement en milieu minoritaire, et de leur donner l’occasion de s’exprimer en français au moyen de la littérature. »
L’Acadie Nouvelle est également un véhicule central pour faire avancer différents débats touchant la communauté acadienne.
« Nous avons des chroniqueurs exceptionnels dans tous les secteurs d’activité, que ce soit au niveau de l’économie, de la politique, de la nutrition, de l’environnement, et plusieurs autres. Nous avons établi des assises pour faire du journal un lieu incontournable d’échanges d’idées. L’Acadie Nouvelle est un carrefour où les gens peuvent s’exprimer, qu’ils soient en accord ou en désaccord », relève Francis Sonier.
Avant d’en devenir l’éditeur, Francis Sonier fut journaliste, entre autres à Radio-Canada Acadie. Mais c’est à l’Acadie Nouvelle qu’il a entamé sa carrière dans les communications, il y a bientôt 35 ans. Il a surtout vu de près l’évolution du journal au fil du temps.
« Je suis arrivé le 15 août 1990, à la fête des Acadiens. À l’époque c’était un journal cinq jours par semaine, puis on préparait le journal du lendemain. C’était ça la réalité en 1990. Puis au milieu de 1995, ça a commencé à bouger. RDI est arrivée et avec elle, l’information en continu. Il ne fallait donc plus produire de nouvelles pour le soir ou le lendemain, mais aussi pour le matin ou le midi de la journée même. L’Acadie Nouvelle a dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Et avec l’avènement d’internet, le virage a été très, très, très rapide. En matière de disponibilité de l’information, d’accessibilité, de la concurrence qui vient de partout, dont des médias sociaux, tout ça fait en sorte que nous devons aujourd’hui produire de l’information rapidement, mais toujours vérifiée, fiable, crédible. Et nous réussissons à le faire », se réjouit M. Sonier.
Mais le gage pour assurer l’avenir de l’Acadie Nouvelle pour les prochaines décennies demeurera toujours son engagement envers les communautés acadiennes et francophones de l’est du Canada, qui constitue la base de sa mission.
« Nous sommes le seul quotidien de langue française dans l’est du pays. Nous sommes donc dans une niche comparativement à d’autres médias. Tant et aussi longtemps que nous serons suffisamment pertinents pour que les gens s’engagent envers nous et se reconnaissent dans leur journal, son avenir est assuré », atteste Francis Sonier.