Kassim Doumbia, maire de la municipalité de Shippagan
Il y a 24 ans, Kassim Doumbia quittait sa Côte-d’Ivoire pour atterrir en région acadienne au Nouveau-Brunswick. À part la langue commune – le français –, l’écart entre les deux cultures était grand, pour ne pas dire abyssal. Il s’est toutefois rapidement intégré à son nouveau milieu de vie, notamment en s’impliquant au sein de divers mouvements associatifs.
L’Acadie Nouvelle n’est pas totalement étrangère à son enracinement à Shippagan, mentionne celui qui en est le maire depuis bientôt deux ans.
« Quand je suis arrivé dans la province, l’Acadie Nouvelle a été un médium que j’ai consulté pour comprendre un peu mieux les enjeux de l’Acadie, les enjeux du Nouveau-Brunswick. Puis c’est certain que ça m’a permis aussi au fil des années, par le biais de différentes entrevues que j’ai accordées, à faire passer également différents messages, entre autres au nom des différents organismes dans lesquels j’ai siégé », atteste celui a entre autres œuvré au sein de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, de la Société nationale de l’Acadie, du conseil des gouverneurs de l’Université de Moncton et, bien entendu, de l’administration municipale de Shippagan où il a d’abord été conseiller avant d’en devenir le premier édile.
Selon lui, l’Acadie Nouvelle constitue d’ailleurs une référence de choix pour tous les nouveaux arrivants, et pas seulement.
« C’est un média de référence pour toute personne qui vient s’installer, que ce soient des francophones ou des francophiles, ou encore des amis qui viennent en visite, ou pour quiconque qui s’intéresse à l’âme française, aux ancestralités du Nouveau-Brunswick, et qui veulent bien comprendre les différentes réalités régionales du Nouveau-Brunswick », note Kassim Doumbia, relevant que le fait que le journal soit selon lui un média de proximité facilite le parcours culturel et social de toutes ces catégories de gens.
L’Acadie Nouvelle lui a également permis de s’imprégner de la vie politique acadienne et provinciale. Étant au fait des questions reliant à la fois l’ensemble des communautés francophones et touchant spécifiquement la population de Shippagan, entre autres grâce au journal, le politicien municipal possède toutes les clés pour prendre des décisions éclairées.

« Si on regarde les communautés francophones et acadiennes, au Nouveau-Brunswick, il existe une certaine similarité dans les défis qui nous touchent. Lorsqu’on regarde les enjeux et les réalisations dans notre communauté à Shippagan, il y a certainement d’une part, d’autres municipalités y ont déjà fait face et ils ont pu mettre en place certaines solutions que l’on peut adapter à notre réalité et d’autre part, ils peuvent aussi s’inspirer de certains projets que nous avons pu réaliser. Par le biais de l’Acadie Nouvelle, on est informé de ces bons coups qui sont faits ailleurs et parfois, on peut les appliquer ici aussi. »

Kassim Doumbia scrute également dans le journal les opinions ou les débats de ses concitoyens suscités par les diverses décisions prises par son conseil.
«Il a aussi des informations très pertinentes sur des politiques globales comme l’aménagement du territoire dans des municipalités comme Dieppe, par exemple, et qui peuvent avoir une incidence ou un effet de boomerang pour la communauté ici. Lorsque nous ne savons pas à quelle porte cogner pour tel programme ou telle question d’enjeu de développement durable, territorial ou autre, d’autres administrations seront parvenues avant nous à parler aux bons interlocuteurs gouvernementaux et ça nous permet alors de connaître le chemin pour parvenir au même résultat », indique M. Doumbia.