Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la SANB
Pour Nicole Arseneau-Sluyter, ça ne fait aucun doute : l’Acadie Nouvelle est essentiel pour la vitalité de la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick. Et pas seulement pour la Société de l’Acadie du N.-B. (SANB), organisme à la tête duquel elle a été élue présidente en juin dernier. « C’est un outil tellement important, d’autant plus qu’on lit souvent des informations ‘‘inquiétantes’’ dans les médias sociaux. Mais l’Acadie Nouvelle a une équipe de journalistes qui sont très bien formés, alors on peut se fier au journal pour avoir de la bonne information. »
On peut dire que l’Acadie Nouvelle et la SANB ont en quelque sorte une histoire commune. À peine une dizaine d’années séparent la fondation des deux entités – 1984 pour les débuts du journal, 1973 pour ceux de l’organisation porte-voix des revendications sociales et politiques de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.
Depuis 40 ans donc, l’Acadie Nouvelle couvre et commente régulièrement les activités et prises de position de la SANB. À l’ère des réseaux sociaux où des informations cruciales se perdent souvent dans cet immense magma répondant à des algorithmes qui ne sont pas toujours à la faveur d’organisations comme celui qu’elle représente, Nicole Arseneau-Sluyter affirme avec insistance que le journal joue un rôle central dans la divulgation des enjeux ayant un impact direct dans l’ensemble de la communauté de l’Acadie.
« Même si le monde entier ou à peu près se trouve sur Facebook, ce n’est pas tout le monde qui consulte ou voit les communications que nous y publions. Quand j’ai proposé ma candidature à la présidence de la SANB par exemple, il a fallu que je communique avec l’Acadie Nouvelle pour que les citoyens soient au courant de ma démarche, car autrement, cette information se serait perdue à travers les fausses nouvelles qu’on lit souvent dans les réseaux sociaux. »
Celle qui a auparavant été impliquée dans l’Association régionale de la communauté francophone de Saint-Jean (ARCf) pendant de nombreuses années soutient d’autant plus que son expérience lui a permis de constater l’efficacité de l’Acadie Nouvelle pour aller rejoindre les francophones dans des régions à très forte prédominance anglophone.
Par ailleurs, l’Acadie Nouvelle a parfois été très critique envers la SANB, notamment pendant la crise de gouvernance ayant secoué l’organisme au milieu des années 2010. Nicole Arseneau-Sluyter voit d’un bon oeil le fait que le journal ne donne pas dans la complaisance envers son regroupement ou d’autres du genre.
« C’est très sain, absolument, que l’Acadie Nouvelle soit objective. Nous on fait notre travail, mais si personne n’en parle en bien ou en mal, ça ne permettrait pas de remettre quelques fois les pendules à l’heure. On ne sera pas tous en accord avec ce qui est dit, c’est certain. Mais quand nous rencontrons le premier ministre de la province, nous savons qu’il est informé de nos débats ainsi que de nos requêtes grâce, en grande partie, à des médias comme l’Acadie Nouvelle, donc d’une manière ou d’une autre, ça met nos dossiers sur la table et ça peut permettre de les faire avancer. »