L’industrie acéricole… un secteur en pleine croissance

Les producteurs se croisent les doigts : on souhaite que le sirop coule à flots ce printemps comme ce fut le cas en 2024.
Le nouveau président de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick (AANB), Glenn Somers, se réjouit de la croissance de son secteur. « Nous avons connu une croissance impressionnante au cours des dernières années, atteignant un sommet historique en 2024 avec une production record de 1,2 million de gallons de sirop d’érable », souligne-t-il d’emblée.
Glenn Somers
Cette hausse remarquable dépasse largement le précédent record de 811 000 gallons établi en 2022. La valeur brute des produits de l’érable a également explosé, atteignant 52 millions de dollars en 2024, soit une augmentation de 58 % par rapport à 2022. Quelques facteurs expliquent ceci, notamment l’amélioration des technologies de récolte et de transformation qui augmente l’efficacité des opérations et des conditions climatiques favorables. Mentionnons aussi une augmentation des superficies exploitées, en particulier sur les terres de la Couronne qui comptent désormais pour 77,5 % des entailles de la province.
Avec plus de 3,5 millions d’entailles en 2024, le Nouveau-Brunswick se positionne comme le deuxième producteur canadien après le Québec et aspire à rivaliser avec le Vermont, le plus grand producteur américain.

Un joueur clé de l’économie néo-brunswickoise

En 2022, l’industrie acéricole a créé 542 emplois directs et indirects en équivalent temps plein (ETP) au Nouveau-Brunswick, soit une augmentation de 67 % depuis 2010. Sa contribution au PIB provincial atteint 52 millions de dollars (2024), en hausse d’un peu moins de 200 % depuis 2010. Elle représente également 3,6 millions de dollars en revenus pour le gouvernement provincial, soit une croissance de 272 % en 12 ans.

Un potentiel sous-exploité

Malgré ces succès, l’industrie pourrait se développer davantage avec un soutien accru du gouvernement provincial. À ce jour, seulement 19 500 hectares de terres de la Couronne sont alloués à l’acériculture, soit 0,7 % de la superficie totale.
L’expansion de l’acériculture repose notamment sur :
  • Un meilleur accès aux terres publiques, avec des politiques favorisant la croissance des érablières.
  • Des incitatifs pour la transformation locale pour augmenter la valeur ajoutée et diversifier les produits dérivés du sirop.
  • Une stratégie d’exportation ciblée pour renforcer la présence du sirop néo-brunswickois sur les marchés internationaux.
L’essor fulgurant de l’industrie acéricole démontre son importance pour l’économie du Nouveau-Brunswick et le dynamisme de ses producteurs. « Avec une vision claire et un engagement fort, elle peut devenir un moteur économique encore plus puissant pour la province », conclut M. Somers.
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