Photo : Rébeka Frazer-Chiasson
La Ferme Terre Partagée, située à Rogersville, est une coopérative de quatre membres qui se spécialise dans la culture de légumes biologiques et de fruits. L’entreprise fait également un peu d’élevage animal. Derrière La Ferme Terre Partagée : Rébeka Frazer-Chiasson, âgée de 35 ans, pour qui l’agriculture est une véritable passion.
« J’ai commencé il y a une dizaine d’années. Une des choses qui m’attirait vers l’agriculture, c’est l’interdisciplinarité. Ça touche évidemment à l’alimentation, mais aussi à la santé et aux volets éducation, environnement et entrepreneuriat. Le fait de pouvoir travailler à l’extérieur aussi, c’est quelque chose qui m’intéressait », souligne Rébeka Frazer-Chiasson.
En plus de vendre ses produits dans divers marchés, dont ceux de Dieppe et de Beresford, la coopérative agricole a trouvé une façon originale d’écouler leurs stocks.
« Nous vendons aussi à la ferme même sous la forme des paniers bio. Les gens s’inscrivent pour la saison et reçoivent chaque semaine un panier de légumes représentatif de ce qui est cultivé à ce moment précis de la saison. Ça peut donc varier de semaine en semaine », signale Rébeka Frazer-Chiasson.
Bien que la jeune agricultrice reconnaisse que son secteur d’activité comporte de nombreux défis, elle croit néanmoins que l’agriculture remplit un besoin essentiel dans la vie des gens.
« Ça nous apporte un grand plaisir, une grande joie, une grande satisfaction de rencontrer les gens qui achètent nos produits, d’avoir aussi une relation privilégiée avec nos partenaires de paniers parce qu’on les connaît. Le fait de pouvoir travailler ensemble en tant qu’équipe et de partager nos différents points de vue ou nos différentes perspectives, ça aussi c’est très motivant », atteste Rébeka Frazer-Chiasson.
Pour les jeunes comme elle qui seraient tentés de se lancer dans l’expérience de l’agriculture, Rébeka Frazer-Chiasson estime que le jeu en vaut la chandelle.
« Si tu es aventurière ou aventurier, si tu n’as pas peur du risque, ça vaut la peine de se lancer. Il faut cependant se protéger afin de ne pas tout mettre en jeu parce que c’est un domaine qui est quand même assez difficile, mais qui peut apporter beaucoup sur le plan personnel et qui rapporte aussi immensément sur le plan communautaire. C’est important de sentir que tu offres un service et que tu combles un besoin essentiel pour ta communauté », assure Rébéka Frazer-Chiasson.