De la production de grains aux petits fruits, en passant par les fermes de bétail et de volailles : ce ne sont là que quelques exemples du secteur agricole de la province. Les quelque 900 membres de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick jouent ainsi un rôle essentiel pour la province.
« Nous sommes importants dans le sens où nous produisons la nourriture pour la population et nous sommes aussi un secteur économique important », rappelle le président de l’Alliance, Joël Lamarche.
Il mentionne que toute la question d’autonomie alimentaire avait fait surface lors de la pandémie, mais que ces discussions publiques se sont estompées sans changement notable. « Si quelque chose arrive et que les frontières ferment, il y a à peu près trois jours de nourriture sur les tablettes d’épicerie du Nouveau-Brunswick. Nous dépendons beaucoup des importations. Pourtant, nous avons la capacité de produire au Nouveau-Brunswick, mais nous ne sommes pas soutenus », avance-t-il.
Joël Lamarche croit fermement que les agriculteurs et agricultrices de la province pourraient produire davantage avec de l’aide pour la croissance et l’innovation.

« Le gros manque dans la province est vraiment les fruits et les légumes. Oui, nous produisons des petits fruits et des pommes, mais il y a bien des légumes qui pourraient être produits au Nouveau-Brunswick, mais nous ne le faisons pas. Nos coûts de production sont plus élevés qu’ailleurs », déplore-t-il.

Il rappelle aussi l’importance de l’achat local pour appuyer les entreprises agricoles d’ici et contribuer à leur survie et à leur croissance. L’autosuffisance alimentaire représentera donc une part importante de la stratégie pour l’avenir agricole de la province qu’élabore présentement l’Alliance agricole.