Joël Lamarche
Copropriétaire avec son père de la ferme familiale à Saint-Quentin, Joël Lamarche cultive 1 400 acres de céréales. Son orge sert à la production de gruau et de barres tendres, alors que son canola est transformé en huile. Son blé est destiné à l’alimentation animale et il produit aussi du foin pour animaux, sans oublier ses 8 000 entailles pour produire du sirop d’érable.
Comme bien des agriculteurs de la province, Joël Lamarche doit composer avec une multitude de défis et c’est la raison pour laquelle il est devenu président de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick. « Il est important pour nous d’avoir une voix à Fredericton pour nous faire entendre quand nous avons des problèmes », explique-t-il.
La priorité actuelle de l’Alliance est d’ailleurs l’élaboration d’une stratégie pour assurer l’avenir de l’agriculture dans la province. Dans le cadre de cet exercice, l’Alliance souhaite également organiser un sommet pour rassembler toutes les parties prenantes reliées à l’agriculture pour discuter de son avenir.
« Nous voulons une stratégie pour voir où l’agriculture pourrait être si les efforts sont mis pour la faire grandir », avance-t-il en déplorant les réductions répétées des budgets du ministère de l’Agriculture. « Nous avons aussi perdu des agronomes dans la province et les postes ne sont jamais remplacés. Nous avons besoin de ces gens pour nous conseiller », ajoute-t-il. Il souligne toutefois que des postes de vétérinaires pour animaux de ferme ont récemment été pourvus et que ces services se sont conséquemment améliorés.
Un autre dossier dans lequel l’Alliance agricole a pris position récemment est celui des audiences d’Énergie Nouveau-Brunswick sur des changements proposés à ses structures tarifaires. La société de la couronne songerait à inclure certaines exploitations agricoles dans sa catégorie commerciale. L’Alliance agricole a sondé ses membres, puis présenté un portrait de la situation de ses membres lors des audiences.

« Notre recommandation était de créer une classe à part pour l’agriculture avec son propre taux et de ne pas nous classer avec le commercial », avance M. Lamarche.