Le temps sec et chaud de l’été 2025 ne sera pas oublié de sitôt par les agriculteurs et agricultrices de la province. Cette sècheresse a durement affecté les récoltes et occasionné de nombreuses pertes financières, et ce, dans pratiquement tous les secteurs.

Le président de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick, Joël Lamarche, s’estime l’un des rares chanceux puisque quelques orages ont déferlé sur ses champs situés à Saint-Quentin. « En discutant avec mes collègues, je sais qu’il y a des places où ç’a été vraiment critique et un désastre, que ce soit les vergers de pomme, les producteurs de légumes ou les producteurs de pommes de terre. C’est vraiment localisé aussi. Certains champs peuvent être bons, alors que le champ d’à côté n’a pas de rendement », résume-t-il avec un soupir.

Il a échangé avec plusieurs producteurs qui ont épuisé leurs réserves d’eau en irriguant leurs plantations, ce qui a en plus occasionné des coûts supplémentaires. « Les producteurs d’animaux du sud de la province n’ont pas produit assez de foin pour nourrir leur bétail et ils cherchent à acheter du foin de l’extérieur pour passer l’hiver », ajoute-t-il.

D’ailleurs, les producteurs de foin ont connu une bonne première coupe en raison des pluies printanières, mais la deuxième coupe a été pratiquement inexistante. « On a même des champs qui sont morts. Normalement, les plantes fourragères vont survivre pendant une sècheresse, mais là, on a eu un peu de pluie et les champs ne redécollent pas. Il va falloir ressemer », déplore-t-il.

Joël Lamarche mentionne également les infestations de la livrée des forêts, cette chenille qui dévore notamment les feuilles des érables qui ensuite produisent moins de sève pour le sirop d’érable. Quelques acériculteurs de la province ont donc arrosé leurs arbres d’un pesticide biologique pour tenter de prévenir la défoliation par ces infestations qui sévissent dans le nord-ouest de la province.