Crabe des neiges : La FRAPP affiche un optimisme prudent!

Paul Robichaud, conseiller aux pêches à la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP), affiche un optimisme prudent à l’aube d’une nouvelle saison de pêche au crabe des neiges dans le golfe St-Laurent. Il apporte aussi un bémol à l’impact que pourrait causer l’imposition de tarifs de 25 % sur les importations canadiennes aux États-Unis.

Précisons que le total admissible de captures (TAC) pour la zone 12 a été fixé à 14 720 tonnes pour la saison 2025. Il s’agit d’une diminution d’environ 33 % par rapport à 2024. L’an dernier, le contingent était de l’ordre de 22 626 tonnes.
« Évidemment, la baisse du contingent de crabe des neiges va être ressentie par nos pêcheurs, tout en n’oubliant pas l’éléphant dans la pièce, soit cette menace de tarifs de 25 % sur les importations de produits aux États-Unis, si tarifs il y a, car la situation semble évoluer d’une journée à l’autre. Cependant, le crabe des neiges canadien est de qualité supérieure à celui pêché dans d’autres territoires et il y aura toujours une demande pour ce produit. Et la diminution du contingent fera en sorte qu’il y aura une demande accrue pour le crabe des neiges, en plus qu’il ne reste pratiquement aucun stock sur les marchés mondiaux », a indiqué M. Robichaud lors d’une entrevue réalisée à la mi-mars.
Tarifs… ce qu’il faut comprendre…
« Mais j’apporterais quand même un bémol à ces tarifs américains. Si ces derniers sont imposés; oui, c’est l’acheteur qui va le payer, mais ce que je comprends, c’est que ce sont TOUS les importateurs de crabes des neiges (et de toute autre importation) qui pourraient devoir payer 25 % de plus, pas seulement nous, au Canada. Et comme les États-Unis ne pêchent pas le crabe des neiges, la demande va être là. Donc, on joue d’égal à égal avec d’autres pays. C’est la raison pour laquelle je crois qu’il ne faut pas être alarmiste et que la situation ne pourrait pas être aussi catastrophique que plusieurs semblent penser. Les tarifs seront absorbés par les acheteurs et, bien entendu, les consommateurs. »
« Donc, nous à la FRAPP, on s’attend à une saison plutôt bonne pour nos crabiers. Le crabe est au rendez-vous et on souhaite une ouverture de saison hâtive, quoique celle de l’an dernier, le 1er avril, était exceptionnelle. Cette année, une sortie aux alentours de la deuxième semaine d’avril semble plus réaliste. Et comme les contingents sont plus bas que l’an dernier, on devrait, une fois de plus, éviter que les baleines noires de l’Atlantique Nord se pointent le bout du nez avant que les crabiers aient capturé leurs quotas », conclut le représentant de la FRAPP.
