Pêche au homard dans la zone 23 : On ne sait pas trop à quoi s’attendre!

À moins que Dame nature refuse de collaborer, la pêche au homard va se mettre en branle dans la zone 23 le 1er mai prochain. C’est une zone qui part de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et qui totalise environ 600 embarcations. Pour cette pêche qui s’étire jusqu’au 30 juin, les homardiers ont le droit d’utiliser jusqu’à un maximum de 300 casiers.
À quoi faut-il s’attendre cette année? Qu’importe à qui l’on parle sur les quais, personne ne peut prédire le déroulement de la saison avec précision. C’est vraiment l’incertitude qui plane au-dessus de cette industrie.
Comment va se comporter le marché du homard sur la scène internationale et particulièrement aux États-Unis? Quels seront les prix versés aux pêcheurs par les transformateurs? Est-ce que la ressource sera au rendez-vous dans toutes les régions de la zone 23? Voilà autant de questions que se posent les pêcheurs en ce moment. Personne ne peut les rassurer en ce moment.
Retour à 2024
L’an dernier, les débarquements ont débuté lentement au mois de mai en raison de la température de l’eau qui était anormalement très froide. Cette situation avait surpris les pêcheurs considérant que l’hiver avait été relativement clément avec très peu de neige. Mais on devait apprendre par la suite que l’épaisseur de la glace qui était beaucoup moins dense a eu un effet direct sur la température de l’eau.
Il semble que la glace crée un genre de tampon entre la température de l’air et celle de l’eau. Idéalement, le homard est plus à l’aise quand l’eau atteint une température de 2 à 4 degrés en eaux peu profondes, ce qui ne fut pas le cas au mois de mai.
Concernant les prises comme telles, par secteur, ce fut pas mal le même constat. Chaque année, ça diffère d’une région à une autre.
Par exemple, dans les régions de Caraquet et Neguac, les prises ne sont pas énormes comparativement à des régions comme Le Goulet, Shippagan, Sainte-Marie-Saint-Raphaël, Pigeon Hill et Miscou où les prises sont de beaucoup supérieures.
Finalement, la saison 2024 aura été marquée par la crise de la baleine qui a secoué tout le territoire de Miscou, Pigeon Hill, Petit-Shippagan, Sainte-Marie-Saint-Raphaël et Savoy Landing. Une situation qui a soulevé la colère des pêcheurs, de l’Union des pêcheurs des Maritimes et du député d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier. On ne veut surtout pas revivre une situation similaire en 2025. En 2024 et 2023, la taille minimale du homard a été fixée à 81 mm.
