On sait tous que la pêche à la crevette dans la Péninsule acadienne traverse une période extrêmement sombre qui risque de s’étirer un très long moment. Est-ce le retour de la pêche au sébaste qui sera la bouée de sauvetage? On aura probablement un début de réponse en 2025 alors qu’une quarantaine de sorties en mer sont prévues par 9 des 11 crevettiers.
« Ce projet de transition, c’est un projet d’essai, de démonstration pour voir si ça vaut la peine de le faire et si c’est possible de le faire. Après, les pêcheurs seront à même de décider s’ils veulent continuer ou pas dans cette venue » a confié au journal le directeur général de la FRAPP, Jean Lanteigne.
Jean Lanteigne, le directeur général de la FRAPP
On parle d’une quarantaine de sorties en mer par 9 des 11 crevettiers membres de la FRAPP qui veulent tenter de pêcher le fameux poisson rouge. « Il y a beaucoup d’inconnus et la seule façon de voir, c’est d’aller à la pêche, faire plusieurs sorties et examiner les résultats que l’on obtient. Espérons que ce soit positif et si c’est le cas, à ce moment-là on sera capable d’envisager une vision à moyen terme de cette pêcherie. »
« Les exigences imposées par le MPO sont contraignantes et dispendieuses, mais nous avons demandé l’ouverture de la pêche, et nous avons obtenu ça. Pas dans la répartition, les volumes et les conditions que nous voulions, mais soyons positifs. La pêche au sébaste est devenue possible. »

Deux types de chaluts

Les pêcheurs ont l’intention de mettre deux types de chaluts, soit le chalut de fond régulier et un autre désigné comme semi-pélagique. « Le sébaste est un poisson que parfois se tient au fond, mais parfois monte dans la colonne d’eau. À ce moment-là, tu ne peux pas le pêcher avec un poisson de fond », a expliqué M. Lanteigne. Le chalut semi-pélagique a pour sa part l’avantage de pouvoir aller dans le milieu de la colonne d’eau, mais aussi au fond.
La pêche au sébaste devrait commencer vers la mi-juin ou mi-juillet pour se poursuivre jusqu’à la fin novembre.