Aquapêches 2

Quai de Miscou

L’Acadie Nouvelle a publié un texte à cet égard au début de mois de mai sous la plume du journaliste, Mario Tardif. Pour les passionnés de pêche « qui n’ont pas vu passer l’information », nous reprenons les grandes lignes du reportage. Grosso modo, cette nouvelle mesure est accueillie favorablement par les pêcheurs. « C’est un changement qui est difficile, mais nécessaire, a confié le conseiller aux pêches à l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), Luc LeBlanc. C’était presque inévitable. Ça fait longtemps qu’on nous dit que cela s’en venait. »

En effet, le Nouveau-Brunswick était l’une des deux seules provinces où le port du gilet de sauvetage n’était pas obligatoire à bord des bateaux. En 2017, le Bureau de la sécurité des transports du Canada recommandait déjà que le gouvernement du Nouveau-Brunswick et Travail sécuritaire NB exigent que les personnes portent les vêtements de flottaison individuels appropriés en tout temps sur le pont ou à bord d’un bâtiment de pêche commerciale. Ce n’est donc pas une surprise pour les pêcheurs.

« Quand les responsables au niveau de la province nous ont approchés, ils ont vraiment pris le temps de nous consulter. C’est un gros changement, mais on s’y attendait et on l’accepte », dit le porte-parole de l’UPM. À peine quelques années passées, des pêcheurs trouvaient ces gilets désagréables et encombrants à porter. Ce qui ne semble plus être le cas en 2024. « Je peux te dire que la culture commence à changer. »

De son côté, le capitaine de bateau Michaël Noël est tout à fait d’accord avec cette nouvelle loi. Il affirme que dans des situations dangereuses, par exemple lors de déplacements des trappes, ses hommes de pont portent déjà la veste de sécurité.
« Mais ça dépend des gars », lance le pêcheur d’Inkerman. Il compte toutefois se plier à la nouvelle règle en tout temps maintenant. « Il n’y a personne contre ça, je ne pense pas, ça prend de la sécurité », assure-t-il.

On sera aux aguets

Selon Lynn Meahan-Carson, gestionnaire aux communications d’entreprise à Travail sécuritaire NB, des agents visiteront les ports et les quais pour assurer que les capitaines et les travailleurs à bord des bateaux de pêche connaissent les nouvelles exigences et travailleront avec eux pour les aider à s’y conformer. « On ne donnera des ordres de conformité que si les travailleurs et les employeurs résistent activement à l’adoption de nouvelles exigences », indique-t-elle.