Aquapêches 2

Vous aurez compris qu’il s’agit d’une magnifique photo d’archives de la photographe, Julie D’Amour-Léger, car les sorties en mer ont été plutôt rares en 2024.

Au risque de se répéter, peu de changements sont à signaler face à la situation des crevettiers de la Péninsule acadienne. Nous avons fait le point au sujet de cette flottille avec le directeur général de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP), Jean Lanteigne.

« Sur la douzaine de crevettiers en place, nous en avons un qui est actif au large de Terre-Neuve-et-Labrador et un autre qui navigue près de la Nouvelle-Écosse. Ils ne vont faire qu’un voyage, tout au plus. Deux autres ont eu une permission pour effectuer une pêche scientifique et expérimentale du sébaste. »

Totalement désolant…

Ce qui est désolant pour l’industrie, c’est que maintenant, aucune usine de transformation du Nouveau-Brunswick ne traite les débarquements de crevettes, étant donné la faible quantité recueillie. « Des usines de la Gaspésie, du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, et de Terre-Neuve-et-Labrador peuvent transformer la crevette, mais aucune ici dans la province », indique M. Lanteigne.

En raison des difficultés que connaît cette pêche, deux crevettiers sont à vendre. « Nous avons demandé un programme de rachat de permis en mars dernier au ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, mais absolument rien n’a bougé depuis.

On nous répète que oui, on nous a entendus et qu’on travaille là-dessus, mais sans plus de détails. Ça devient frustrant à la longue. »

Cependant, du côté de la province, au ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, il existe une bonne collaboration, selon Jean Lanteigne.

« La province est en train de travailler sur des mesures qu’elle pourrait prendre pour nous aider. Des consultants sont sur le dossier afin d’explorer différentes possibilités qui nous semblent intéressantes. »

Jean Lanteigne, directeur général de la FRAPP