Capitaine et membres d’équipage en train de décharger au quai de Le Goulet.

La pêche au homard dans la zone 23 est pratiquement terminée. C’est une zone qui part de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et qui totalise environ 600 embarcations. À la rédaction de ce reportage vers la première semaine de juin, on peut affirmer que ce fut une saison en montagnes russes. Le mois de mai a été difficile par moments.

Le niveau de capture dans les différentes communautés a connu des hauts et des bas en raison de la température de l’eau qui était exceptionnellement froide. Les pêcheurs mentionnent que le crustacé a tendance à demeurer immobile lorsque l’eau n’est pas très chaude. Avec le résultat qu’on a connu des journées de 1200 livres et plus pour descendre le lendemain de 700 à 800 livres.

Puis, il y a eu le prix versé aux pêcheurs qui a soulevé des craintes au départ. Initialement, on parlait de 6,50 $ la livre, ce qui était jugé ridicule en raison de l’augmentation des dépenses liées principalement à la hausse du prix de l’appât et du carburant. En 2024, le prix oscillait aux alentours de 8 $ la livre. Sans obtenir de confirmation réelle, il semble bien que les homardiers ont finalement obtenu une moyenne de 7,25 $ à 7,50 $ la livre. Pour la balance du mois de juin, l’industrie avait bon espoir qu’en raison du réchauffement de l’eau, les bonnes prises allaient être au rendez-vous.

Par rapport au marché, il faut rappeler le contexte. Les chiffres officiels ne sont pas encore dévoilés, mais les tarifs douaniers (réels ou potentiels selon son humeur) imposés par le président Donald Trump ne laissaient présager rien de bon. Comment s’est comporté jusqu’à présent le marché du homard sur la scène internationale et particulièrement aux États-Unis? On devrait avoir un meilleur portrait de la situation dans les mois à venir.

Ainsi, on tourne la page à une autre saison de pêche au homard dans la zone 23. Les pêcheurs s’affairent à retirer graduellement leurs casiers et on se dit à l’an prochain.

Casiers à bord, cet homardier est en train de quitter le quai de Caraquet.


Le « Big Z »  arrive au quai de Le Goulet.

Photos prises par Louis Légère