La pêche au homard est l’un des ingrédients qui composent l’épine dorsale de notre économie pour l’ensemble des régions côtières au N.-B.
Selon le directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes, Martin Mallet, la pêche au homard dans les zones 23 et 25 s’est bien déroulée dans l’ensemble. Dans la zone 25, la pêche a pris son envol le 11 août dernier et a pris fin vers la mi-octobre. Cette zone compte environ 650 embarcations et le territoire s’étend de Pointe-Sapin dans la région de Kent-Nord jusqu’à Pugwash en Nouvelle-Écosse, en passant par l’Île-du-Prince-Édouard.
Martin Mallet
Pour M. Mallet la pêche dans la zone 25 a été un peu en montagnes russes. « Dépendant de certaines régions, le résultat a été positif même meilleur que l’an dernier. Par contre, ce ne fut pas le cas pour d’autres régions alors que les pêcheurs ont eu à subir une diminution de l’ordre de 10 à 15 % de leurs captures. »
Quant à la zone 23, le territoire s’étend de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et totalise environ 600 embarcations. Débutant le 1er mai, cette pêche a pris fin le 30 juin. Notre bilan du mois de juin dans le cahier Aquapêches se lisait comme suit. Le mois de mai a été difficile par moments. Le niveau de capture dans les différentes communautés a connu des hauts et des bas en raison de la température de l’eau qui était exceptionnellement froide. Avec le résultat qu’on a connu, des journées de 1200 livres et plus pour descendre le lendemain de 700 à 800 livres.
Puis, il y a eu le prix versé aux pêcheurs qui a soulevé des craintes au départ. Initialement, on parlait de 6,50 $ la livre, ce qui était jugé ridicule. Sans obtenir de confirmation réelle, il semble bien que les homardiers aient finalement obtenu une moyenne de 7,25 $ à 7,50 $ la livre.

Les frais d’exploitation causent des maux de tête

Le DG de l’UPM est revenu sur la question des frais d’exploitation, c’est-à-dire le prix du diesel, des appâts, etc., « qui constitue un réel défi pour les pêcheurs de homard. Pour le maquereau utilisé comme appât, dit-il, le prix qui était il n’y a pas si longtemps, environ 1 $ la livre, est passé à 2,25 $. Ainsi, un pêcheur dont la facture s’élevait de 20 000 $ à 30 000 $ en appâts pour sa saison de pêche, il y a de cela quelques années, a vu ce montant doubler maintenant. Quand on ajoute les salaires des hommes de pont, la maintenance des équipements, du bateau, ça commence à représenter une somme importante ».
Par ailleurs, Martin Mallet a indiqué que des pourparlers sont en cours avec Pêches et Océans Canada et la ministre Joanne Thompson afin qu’une pêche commerciale au maquereau soit rouverte l’an prochain en Atlantique afin de réduire les coûts des appâts. À suivre…