Un an passé, l’industrie ostréicole était informée des premières découvertes de la maladie de la sphère X multinucléée (MSX causée par le pathogène Haplosporidium nelsoni) et de la perkinsose (Dermo causée par Perkinsus marinus) dans certaines baies du Nouveau-Brunswick (N.-B.). La MSX a aussi été découverte à l’Île-du-Prince-Édouard  (Î.-P.-É.) en juillet 2024 et est présente dans le Lac Bras d’Or en Nouvelle-Écosse (N.-É.) depuis 2002.
La MSX et la Dermo ne présentent aucun risque pour la santé humaine ni pour la salubrité des aliments. Elles entraînent cependant une augmentation de la mortalité des huîtres et une diminution de leur taux de croissance.
Depuis ces détections, les efforts d’échantillonnage se sont intensifiés dans les provinces de l’est du Canada. Plusieurs nouvelles occurrences ont été détectées en 2025 et le 2 septembre dernier, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a officiellement déclaré l’ensemble des eaux du N.-B., de l’Î.-P.-É., de la N.-É., de Terre-Neuve-et-Labrador et du Québec comme zones où les maladies animales aquatiques MSX et Dermo sont présentes ou très probables d’être présentes.
Des mesures de contrôle ont été mises en place afin de réduire la propagation de ces maladies à l’intérieur et à l’extérieur de ces eaux tout en soutenant la poursuite des activités commerciales. Dans chaque province, le ministère des Pêches et des Océans assure la gestion de comités d’introduction et de transfert qui sont responsables de gérer les introductions d’huîtres et d’autres mollusques destinés à être transférés d’une baie à une autre.
Des rapports de mortalités plus élevés qu’à la normale ont été signalés dans certaines baies de l’Î.-P.-É. et du N.-B. Les aquaculteurs sont encouragés à surveiller leurs huîtres et à signaler toute mortalité considérée anormale au ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP).
Afin de mieux cerner les défis et les besoins émergents à la suite de ces détections, on recueillera sous peu les opinions de l’industrie ostréicole, en vue de prioriser des activités de recherche et de développement compte tenu de la MSX et de Dermo.
Le MAAP collabore avec ses homologues provinciaux et fédéraux pour répondre à l’éclosion de ces maladies. Le Réseau canadien de la santé des mollusques de l’Atlantique a récemment été mis en place afin de coordonner les efforts de recherche et de diffusion d’information. Au N.-B., des efforts sont déployés afin de développer des souches résistantes à la MSX, et de soutenir des écloseries, des nurseries, et des pratiques d’élevage susceptibles de réduire le cycle de production de l’huître.
Des séances d’information à l’intention des ostréiculteurs sont prévues pour le N.-B., l’Î.-P.-É. et la N.-É. dans les mois à venir. Cet automne et cet hiver le MAAP travaillera de près avec l’industrie dans la lutte contre cette nouvelle menace pour le secteur. Nous sommes impatients de collaborer avec tous les membres de l’industrie ; ensemble, nous trouverons des solutions pour permettre à l’industrie ostréicole de maintenir la forte croissance qu’elle a connue au cours de la dernière décennie.
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Les huîtres font partie intégrante du patrimoine, de l’économie et de la culture des collectivités côtières et autochtones de l’est du Nouveau-Brunswick depuis des siècles. Aujourd’hui, la tradition de l’ostréiculture se poursuit dans notre province, grâce à la vitalité de notre secteur de l’aquaculture, qui est chapeauté par le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches.


S’inspirant des techniques empruntées à nos cousins français, les ostréiculteurs du Nouveau-Brunswick ont mis au point des systèmes d’élevage innovants qui tiennent compte des caractéristiques uniques de notre environnement côtier. Les espèces d’huîtres indigènes cultivées ici se développent dans nos eaux propres et froides et s’adaptent à de grandes variations de température et de salinité, des qualités qui rendent nos huîtres distinctives. D’une baie à l’autre, de subtiles différences dans les nutriments et la salinité de l’eau contribuent aux saveurs
exceptionnelles et variées qui rendent les huîtres du Nouveau-Brunswick véritablement exceptionnelles.


Notre industrie compte aujourd’hui plus de 100 entreprises ostréicoles actives le
long de la côte du Nouveau-Brunswick. Au total, ces entreprises emploient environ 640 travailleurs dans les collectivités rurales et autochtones et ont généré 34,2 millions de dollars de ventes à la ferme en 2024. Les huîtres du Nouveau-Brunswick ont acquis une renommée qui dépasse largement nos frontières.


La dernière année a certes été marquée par la détection des maladies de la sphère X multinucléée et de la Dermo dans certaines zones côtières, mais nous avons pris des mesures rapides et coordonnées pour nous attaquer au problème. En collaboration avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ainsi qu’avec des partenaires fédéraux, provinciaux et industriels, nous renforçons la surveillance des maladies, gérons les déplacements des mollusques en plus d’appuyer les activités aquacoles en cours.


En outre, nous échangeons les résultats de recherches avancées par l’entremise du Réseau canadien de la santé des mollusques de l’Atlantique, afin de développer des souches d’huîtres résistantes aux maladies et d’améliorer les pratiques d’élevage. Nous continuerons de travailler avec les producteurs pour orienter ces efforts et pour garantir que les connaissances et l’innovation de l’industrie demeurent en avant-plan.


Les acteurs du secteur de l’aquaculture du Nouveau-Brunswick ont toujours fait
preuve de résilience, de collaboration et d’adaptabilité. Ensemble, nous continuerons à protéger et à renforcer notre industrie ostréicole, qui est une source durable de fierté, de possibilités et de prospérité pour nos collectivités côtières et autochtones.


L’honorable Pat Finnigan, ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches