La pénurie de logements abordables est sans aucun doute un obstacle majeur à l’essor économique des communautés à travers le pays et Caraquet n’échappe pas à la règle. « Si nous voulons maintenir une activité économique en santé dans notre ville, on se doit de pouvoir loger les personnes qui veulent venir s’établir ici et gagner leur vie au lieu d’aller dans les grands centres urbains », précise M. le maire tout en ajoutant que cette question est assurément en tête de liste des priorités du conseil municipal.
« Nous devons régler cette situation, dit-il. En 2024, on vise la construction d’une quarantaine de résidences par année. Les membres du conseil sont confiants : les discussions que nous avons avec les gens d’affaires et divers promoteurs sont encourageantes. On sent qu’il y a un réel intérêt parmi eux pour procéder à des investissements dans ce secteur d’activités. En tout cas, de notre côté, on va tout faire pour épauler ces personnes si elles veulent aller de l’avant dans des projets de construction. »
À ce sujet, le maire Thériault a rappelé la présentation de l’économiste Richard Saillant qui a insisté sur les problèmes démographiques et les coûts supplémentaires liés au vieillissement de la population. D’ici à une vingtaine d’années, selon cet expert, le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus au N.-B. passera de 65 000 à 145 000.

Puis, la population de la Péninsule acadienne demeurera sensiblement la même soit environ 44 000 personnes. Ce qui fait en sorte que la population adulte en âge de travailler pourrait diminuer de 27 %. « Voilà pourquoi, l’immigration est devenue un enjeu de taille pour la santé de notre moteur économique. »

Le ber cavalier du Centre de services maritimes de Bas-Caraquet.
Acadie Nouvelle : Bernard Haché

Le maire rencontrera la ministre Johnson

M. le maire a confirmé qu’il aura une rencontre avec la ministre provinciale de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Margaret Johnson. La ville veut discuter de l’allocation de contingents de sébaste. On insiste pour que tous les débarquements du poisson rouge soient transformés dans la Péninsule acadienne et particulièrement dans la grande région de Caraquet, où nous avons un fort historique de pêche. « On ne veut surtout pas que le sébaste soit transformé à l’extérieur de la province. » La Ville veut aborder également toute la question du ber cavalier à Bas-Caraquet.