Prenons le temps d’y réfléchir en cette période des Fêtes - L’itinérance chez les jeunes dans la Péninsule acadienne!
Lorsqu’on pense à des personnes en situation d’itinérance, on imagine rarement un jeune. Pourtant, il n’est pas rare d’en croiser, même ici, dans notre belle communauté. Des personnes âgées de 19 ans et moins à la rue, ça existe!
L’itinérance chez les jeunes est souvent invisible, mais pas toujours. Dans la Péninsule acadienne, elle prend le visage d’un jeune qui dort sur un divan, d’une adolescente qui passe d’une maison à l’autre ou d’un garçon qui dort dans sa voiture, faute d’avoir un endroit où aller. On les voit peu dans la rue, mais ils vivent la même insécurité, la même peur et les mêmes défis que toute autre personne en situation d’itinérance.
Les causes de l’itinérance sont multiples, et il est essentiel de les reconnaître pour pouvoir accompagner ces jeunes ou même prévenir une situation précaire. La santé mentale est souvent au cœur du problème : anxiété, dépression, traumatismes non traités. Pour certains, la consommation devient un refuge, une façon d’apaiser la douleur ou d’oublier la réalité.
D’autres facteurs s’ajoutent : difficultés familiales, violence domestique, manque de logements abordables et précarité financière. Ces réalités peuvent peser lourd sur des jeunes qui cherchent simplement leur place.
Il faut intervenir rapidement
Plus un jeune entre tôt dans un parcours d’itinérance, plus il
devient difficile pour lui de s’en sortir. Avec le temps, la rue ou l’instabilité deviennent une habitude, un mode de survie. C’est pourquoi il est essentiel, en tant que communauté, d’intervenir rapidement, d’offrir les ressources nécessaires et de promouvoir l’espoir : oui, il est possible de s’en sortir, de rebâtir sa vie et de retrouver une stabilité. Dans la Péninsule, l’itinérance n’est pas qu’une question de toit : c’est une question de lien. Lien avec la communauté, la famille, soi-même.
Quand ces liens se brisent, il devient difficile pour un jeune, en pleine construction de son identité, de trouver un point d’ancrage.
Le mois de novembre visait la sensibilisation à l’itinérance chez les jeunes. Mais il faut s’en rappeler 12 mois par année. C’est l’occasion de se dire que derrière chaque jeune en détresse se cache une histoire que l’on peut contribuer à réécrire. En tendant la main, en parlant, en écoutant, on peut transformer le silence en solidarité. Parce que chaque jeune mérite une chance, un avenir et un foyer.
Ressources disponibles dans notre région :
- Développement social – 1 (833) 733-7835
- Centre de santé mentale
Caraquet – (506) 726-2030
Tracadie – (506) 394-3760
Shippagan – (506) 336-3367 - Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne (CBPA) Inc. – (506) 727-1860
- Service de traitement des dépendances – (506) 394-3615
- Miramichi Youth House Inc. – (506) 624-9909
- L’Accueil Sainte-Famille – (506) 395-1500
- Accès santé jeunesse Péninsule acadienne (CBPA) – (506) 727-1866 (service d’accompagnement gratuit pour jeunes ayant des défis en santé mentale – 11 à 30 ans)