Laissons la Parole à nos organismes – Continuons à faire entendre nos voix

L’Acadie est représentée par plusieurs organismes qui font avancer la société acadienne dans leur secteur d’activité. Leurs efforts assurent la vitalité et l’avenir du peuple acadien.
À l’occasion de ce 15 août 2025, nous vous présentons un survol de quelques-unes de leurs principales préoccupations.
Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la SANB
« Les États généraux de l’Acadie du Nouveau-Brunswick du printemps 2026 constitueront une démarche de concertation pour dresser un portrait actuel de l’Acadie et réfléchir à son avenir. Cet exercice historique vise à mobiliser les citoyens et les organismes autour d’un véritable projet de société.
Dans un contexte de transformations sociales, linguistiques et démographiques, les États généraux permettront de définir une vision commune, fixer des objectifs à long terme et des stratégies pour assurer le développement et la vitalité des communautés acadiennes et francophones.
Par ailleurs, trop peu d’élèves connaissent réellement l’histoire de l’Acadie, ses luttes, ses contributions et son rôle dans la construction du Nouveau-Brunswick et du Canada. Cette méconnaissance freine le développement du sentiment d’appartenance et affaiblit la fierté identitaire des jeunes. La SANB veut collaborer avec le ministère de l’Éducation pour rendre l’enseignement de l’histoire de l’Acadie obligatoire et permettre une meilleure connaissance de l’Acadie. En intégrant un cours sur l’histoire acadienne, on favorise la transmission de la mémoire collective, on outille les jeunes pour comprendre leur réalité, et on renforce leur capacité à s’affirmer en tant qu’Acadiens et francophones dans un contexte minoritaire.
Enfin, un enjeu central demeure la promotion active et le respect de la langue et de la culture françaises dans toutes les sphères de la vie publique. Bien que le français bénéficie d’un statut officiel, les francophones sont encore trop souvent confrontés à des situations où leurs droits linguistiques sont ignorés ou mal appliqués. Cette réalité nourrit l’insécurité linguistique et accélère les dynamiques d’assimilation.
Continuons à faire entendre nos voix et à maintenir la pression sur les différents paliers de gouvernement afin qu’ils adoptent des politiques concrètes pour faire du français une langue pleinement reconnue, valorisée et protégée. La SANB souhaite que des mesures structurantes soient mises en place pour assurer le respect des droits linguistiques, renforcer la présence du français dans l’espace public, et encourager une culture de francoresponsabilité dans toutes les institutions. »