Le nouveau lazaret construit par les RHSJ en 1896.
Les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) sont arrivées à Tracadie en 1868 pour s’occuper du lazaret. Les lépreux qui s’y trouvent étaient auparavant internés à l’île Sheldrake, sur la rivière Miramichi.
Avant la venue des religieuses, les conditions de vie au lazaret étaient difficiles et les soins souvent insuffisants. Les religieuses réussiront à mettre de l’ordre et à faire du lazaret un milieu plus salubre et ainsi améliorer les conditions de vie des lépreux.
Avec l’aide du gouvernement fédéral, les religieuses entreprennent la construction du deuxième lazaret qui ouvrira en 1896. C’est le début de la professionnalisation des soins de santé dans la région. Une nouvelle aile s’ajoute à l’arrière de cet édifice en 1898, un nouveau service d’hospitalisation pour les malades de la région. On y offre les soins d’un médecin, l’hospitalisation, un service de chirurgie et l’accès à des médicaments.
Dans les années 30, la tuberculose fait son apparition. Quatre religieuses de Tracadie ouvrent un premier sanatorium à Bathurst en 1932, puis un deuxième à Saint-Basile et un troisième, plus moderne, à Bathurst en 1951.
À la suite de l’incendie de 1943 qui détruisit complètement le lazaret, construit en 1896, les RHSJ construiront un nouvel hôpital plus moderne de 80 lits qui ouvrira en 1946. Celui-ci continue d’offrir des soins de santé à la population jusqu’à sa fermeture en 1991. Il fut remplacé par l’hôpital actuel de Tracadie.
En plus de Tracadie, les RHSJ ont également ouvert et géré des hôpitaux à Caraquet, Lamèque, Bathurst, Saint-Quentin, Perth, Campbellton, Saint-Basile et ailleurs au Canada et en Amérique du Sud au Pérou.
En plus des hôpitaux, elles s’occuperont des personnes âgées. Un premier foyer ouvre en 1943, le foyer Saint-Camille à Bathurst. Cinq foyers de soins pour personnes âgées verront le jour grâce aux RHSJ.