L’Académie Sainte-Famille peu de temps après son ouverture en 1912.
Peu après leur arrivée à Tracadie en 1868, les religieuses constatent que beaucoup d’enfants ne savent ni lire ni écrire, l’école n’étant pas toujours accessible. De plus, la nouvelle loi provinciale, The Common School Act (1871), interdisait l’enseignement de la religion, un obstacle important pour les Acadiens.
L’évêque de Chatham, monseigneur Rogers, constate l’excellent travail que les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) font au lazaret. Il fait donc appel aux religieuses pour qu’elles ouvrent une école paroissiale. Un commerçant de la région, M. Davidson, offre aux religieuses un bâtiment qui servira d’école. Cette première école, l’Externat Saint-Joseph, ouvre ses portes en décembre 1873. Elle accueille initialement 64 enfants, puis 124 élèves à la rentrée de septembre. Cet établissement fermera ses portes en 1886.
Une deuxième école voit le jour en 1887 pour les orphelins de la région dans les locaux du lazaret. Après la construction du nouveau lazaret en 1896, les religieuses accueillent les orphelins provisoirement au grenier de ce nouvel édifice. Deux ans plus tard, une aile sera ajoutée et servira d’hôpital pour la communauté. Les orphelins y seront logés au quatrième étage et le troisième servira de salle de classe.
En 1903, le nouvel évêque de Chatham, monseigneur Barry, approche les religieuses pour qu’elles ouvrent une école qui servira de pensionnat pour les enfants de la région et d’ailleurs. Sœur Marianne Doucet et sœur Isabelle Sormany vont développer le concept de cette nouvelle école. Les plans architecturaux seront élaborés par Nazaire Dugas, architecte de Caraquet.
L’Académie Sainte-Famille ouvre ses portes le 12 septembre 1912 et accueille 200 élèves de la communauté. De 1912 à 1967, plus de 5 000 élèves y reçoivent une éducation. Elle fermera comme école publique en 1976. L’édifice est alors cédé aux Anciens et Amis de l’Académie Sainte-Famille, qui assurent la gestion depuis 1979.
L’Académie Sainte-Famille aujourd’hui.