Personne n’aime penser à sa propre mortalité et plusieurs hésitent à planifier leur testament en vue de leur décès éventuel ou d’une invalidité qui nécessiterait une procuration. Pourtant, ces deux documents pourraient éviter bien des difficultés à vos êtres chers.

L’avocate Renée Cormier de Shediac compare ainsi une procuration à une assurance en cas d’incendie sur une maison. « La maison n’est pas censée prendre feu, mais ce serait de la négligence de ne pas avoir d’assurance », avance-t-elle en soulignant que la vie est fragile et qu’une tragédie peut survenir à tout instant.

Par exemple, si une personne devient incapable de prendre ses décisions personnelles de son vivant et qu’elle n’a pas de procuration, la Loi sur les personnes déficientes indique les procédures à suivre. Celles-ci comprennent notamment une demande à la cour avec des déclarations sous serment signées par des médecins. « Tout cela requiert du temps et, entretemps, la personne se retrouve dans une zone grise sans savoir qui a l’autorité d’agir. Cela peut compliquer les choses s’il y a des conflits de famille avec des personnes avec différents points de vue, ce qui peut occasionner d’autres retards », précise Me Cormier.

De même, une procédure légale doit prendre place si une personne décède sans testament et que personne ne peut administrer la succession. « Encore une fois, des documents doivent être déposés à la cour avec des preuves à l’appui et des critères à rencontrer. Dans les deux cas, un avocat doit être retenu et ce sont des procédures assez spécialisées », note-t-elle.

Me Cormier recommande donc de préparer dès maintenant son testament et sa procuration et d’avoir une conversation franche avec ses êtres chers. « Vous pourrez exprimer quelles sont vos volontés, ce qui évitera à vos proches de le deviner », conclut-elle.