Gare aux avis de décès non autorisés
											Mathieu LeBlanc.
Il y a quelque temps, une famille du Nouveau-Brunswick a eu la désagréable surprise de voir l’avis de décès d’un être cher republié sur un site web qui n’était pas celui de son salon funéraire. Quelques détails avaient été modifiés, mais il s’agissait pratiquement du même texte avec l’ajout de liens pour acheter des fleurs et des chandelles en mémoire de la personne décédée. La famille n’avait pas donné sa permission pour que l’on reproduise ainsi l’avis de décès, mais n’avait aucun recours.
Le directeur général de la Coopérative funéraire Passage de Shediac-Bridge, Mathieu LeBlanc, reconnait que cette situation n’est pas commune, mais qu’elle est aussi survenue à l’une des familles qui ont fait appel à ses services. « Ce sont des sites web sur lesquels nous n’avons aucun contrôle. Ils viennent chercher nos avis de décès et ils les mettent sur leur site », affirme-t-il en mentionnant que des détails avaient alors été modifiés à l’avis de décès original.
La coopérative funéraire a envoyé un courriel à l’adresse indiquée sur le site web pour demander des explications et le retrait de l’avis de décès erroné, mais n’a jamais reçu de réponses. M. LeBlanc a dénoncé cette pratique qui semble exploiter à des fins lucratives des renseignements publiés de bonne foi sur les sites web de salons funéraires légitimes.
Par ailleurs, Mathieu LeBlanc a discuté récemment avec un collègue d’un autre salon funéraire de la province qui évite dorénavant de publier la date exacte de naissance et du décès de la personne. « Parce que ça ouvre la porte à des gens qui voudraient peut-être faire de la fraude avec la date de naissance et le nom de la personne », avance-t-il avec un soupir.