Établir les bases pour une nouvelle économie

L’économie de la ville de Baie-des-Hérons reposait traditionnellement sur des industries lourdes à Dalhousie. La fermeture en 2007 d’une papetière, suivie de celle de la centrale électrique d’Énergie Nouveau-Brunswick, a bouleversé son économie et l’impact se fait encore ressentir aujourd’hui.
Le maire Normand Pelletier rappelle que de nombreuses personnes ont alors quitté la région et carrément abandonné leur résidence. Petit à petit, la municipalité nettoie ces lieux jugés inesthétiques et a démoli près de 80 maisons et structures jusqu’à présent. « Nous avons un budget de 120 000 $ pour nettoyer ces terrains et c’est de l’argent que nous ne pouvons pas mettre de côté pour améliorer la municipalité », reconnait-il.
Ces travaux d’embellissements sont toutefois nécessaires pour rebâtir l’économie régionale en s’appuyant sur le tourisme. Normand Pelletier rappelle que Baie-des-Hérons est une communauté choyée avec des vues imprenables sur la baie des Chaleurs. « Beaucoup de gens aiment notre nature pour en profiter pendant les quatre saisons. Nous pouvons aller pêcher dans la baie des Chaleurs ou aller en forêt pour pêcher dans les lacs et les rivières de la région. Nous pouvons aller faire du ski de fond, du ski alpin, de la motoneige et des quatre roues, de la chasse, etc. », énumère‑t‑il.
La municipalité prévoit attirer plus de touristes cet été avec la tenue d’un spectacle du 15 août avec le groupe Salebarbes à la plage de Charlo. D’ailleurs, le conseil aimerait développer ce site touristique davantage avec l’ajout d’un chapiteau pour y organiser d’autres évènements. Le maire entrevoit également des possibilités intéressantes avec le terrain de l’ancienne centrale électrique qui pourrait un jour être transformé en une marina.
Cependant, de tels projets demandent des investissements et c’est pourquoi le conseil commence par la base en embellissant les lieux et en facilitant la construction de logements. Ceci attirera de gens et des entreprises qui, à leur tour, contribueront à l’assiette fiscale municipale pour financer des projets. « Nous avons encore un bon cheminement à faire », conclut le maire.