Le logement dans la ligne de mire
Comme bien des villes au Nouveau-Brunswick, Moncton se retrouve en quelque sorte victime de son propre succès. La croissance rapide de sa population a transformé le logement en denrée rare et ce dossier se situe en tête de la liste des priorités du conseil municipal.
« Nous avons besoin de plus de logements », souligne la mairesse Dawn Arnold. « Avec cette croissance, les gens ont besoin d’un endroit pour vivre. Nous examinons donc la sécurité publique, la croissance urbaine et comment nous bâtissons notre ville pour l’avenir. »
La nouvelle Stratégie de croissance urbaine de Moncton estime que 16 000 nouveaux logements seront nécessaires au cours des 15 prochaines années. Ce plan prévoit un besoin plus urgent de 900 nouvelles unités par année pour les premiers dix ans en raison de la croissance rapide.
Mme Arnold rappelle que Moncton a d’ailleurs été la première ville du Nouveau-Brunswick à obtenir du financement dans le cadre du Fonds pour accélérer la construction de logements du gouvernement fédéral. Cette entente de 15,5 millions $ vise à accélérer la construction de 490 logements au cours des trois prochaines années.
« Nous avons un engagement pour créer plus de densité avec une priorité sur notre centre-ville. Nous coupons les formalités administratives pour essayer de rendre la construction la plus facile possible. Nous allouons certains incitatifs pour les gens qui construisent dans notre centre-ville et nous travaillons à identifier des terrains appartenus par la ville qui pourraient servir à la construction de logements abordables », énumère-t-elle.
Dawn Arnold précise que la municipalité vise à encourager la construction de logement d’une chambre et de trois chambres. « Quand nous regardons la démographie, les besoins sont élevés pour les personnes seules et les plus grandes familles », note-t-elle.
La mairesse reconnait que les défis hors du contrôle municipal sont également nombreux. Elle mentionne par exemple l’inflation et son impact sur les coûts de construction, le manque de main-d’œuvre ouvrière et les difficultés des chaines d’approvisionnement pour les matériaux. « Chaque année, nous doublons la valeur de nos permis de construction et ce n’est toujours pas suffisant. Nous savons que nous devons en bâtir encore davantage », conclut-elle.