RELIGIEUSES NDSC

En 2019, l’Université de Moncton a honoré les deux fondatrices de l’École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales, Ghislaine Arsenault et Auréa Cormier, en installant une plaque dans l’édifice Jacqueline-Bouchard.

L’École des sciences des aliments, de la nutrition et d’études familiales de l’Université de Moncton doit son origine à l’ouverture d’esprit des Religieuses de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur (NDSC). En 1958, cette congrégation nous a envoyées, à ses propres frais, Ghislaine Cormier et moi-même, étudier en Sciences domestiques à l’Université d’Ottawa. Comme spécialistes en nutrition et en études familiales, nous répondions aux besoins du temps.

En 1969, Ghislaine (Cormier) Arsenault et moi-même, doctorat en main, étions prêtes à prendre la direction de l’École des sciences domestiques qui devint, en 1982, l’École de nutrition et d’études familiales et, en 2001, l’École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales. Cela permit à l’Université de Moncton d’offrir des programmes de qualité et d’obtenir, dans un bref délai, l’accréditation et la reconnaissance des autorités gouvernementales.

De 1969 à 2023, l’Université de Moncton a décerné 1 173 baccalauréats dans les domaines de la diététique, de la nutrition, de l’économie familiale et des sciences des aliments. En plus d’enseigner, plusieurs professeures et professeurs de l’École ont
mené des travaux de recherche dans ces domaines.

Les Religieuses NDSC se sont également impliquées dans l’éducation de jeunes femmes ayant terminé leur huitième année, et cela, dans le cadre d’un programme d’un an nommé « cours familial » dirigé par Sr Marie-de-Lourdes. On leur enseignait la cuisine, la couture, le soin des enfants, le budget familial et le français. De 1947 jusqu’à 1968, ces cours ont été offerts à la maison mère NDSC de Memramcook, puis au collège Notre-Dame d’Acadie à Moncton. Ce programme a formé quelque 600 jeunes filles qui ont utilisé leurs compétences auprès de leur famille et de leur communauté.

En 1983, grâce à l’invitation du Conseil national de recherche du Canada (CNRC), j’ai créé le Centre de recherche sur les aliments (CRA) à l’Université de Moncton. Ce centre voulait répondre aux besoins en recherche appliquée et à la promotion des produits alimentaires locaux. Le CNRC a reconnu l’expertise du CRA pour livrer de l’aide technique et contribuer au développement de produits à valeur ajoutée. Le secteur privé lui a fait parvenir de nombreuses demandes dans ces domaines.

Le Centre a également formé des gestionnaires de l’industrie alimentaire. Parce que le CRA pouvait détecter les microbes pathogènes dans les crustacés, il a rendu d’inestimables services à des dizaines de transformateurs de produits marins de la région.

Ce sont 25 compagnies qui ont bénéficié des services du Centre, dont Pêcheries Saint-Paul, Bas-Caraquet; Westmorland Fisheries, Cap-Pelé; Sussex Dairy, Sussex; Huitres Dugas, Baie-de-Caraquet; Downeast et Cape Bald Packers, Cap-Pelé; et Vergers Belliveau, Pré-d’en-Haut.
Sr Marie-Adolphine (Élodie LeBlanc).

L’École de musique Notre-Dame d’Acadie : une histoire à succès

L’École de musique des Religieuses de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est fondée par Sr Marie-Aldolphine en 1946 au couvent de Memramcook. L’École déménage au Collège NDA en 1949 dès son ouverture. L’École aura deux autres directrices : Sr Marie-Lucienne, (Florine Després) de 1949 à 1966 et  Sr Claudette Melanson de 1966 à 2003. 

L’École de musique offre le « lauréat » et le « professorat » (diplôme d’enseignement) pour le piano et le chant. La formation que les jeunes reçoivent est d’un niveau supérieur; elle s’inspire de celui de la très réputée École de musique Vincent d’Indy de Montréal. La Congrégation encourage d’ailleurs les meilleures élèves à poursuivre leurs études musicales post-secondaires à cette école avant que ne soit créé le département de musique à l’Université de Moncton en 1968.

En 1967, Sr Claudette Melanson, entourée d’élèves de piano ; Danièle Richard, Mariette Lavoie et Louise Clavette.

En plus des cours hebdomadaires de piano ou de chant, les élèves suivent des cours de solfège donnés par Sr Martine LeBlanc, des cours de dictée musicale et de théorie musicale, et, à compter de la 7e année, des cours d’harmonie. Quelques fois pendant l’année, les élèves en piano et en chant ont l’occasion de performer devant public sur la scène de l’auditorium du collège NDA, et cela, en plus de participer annuellement au festival de musique.

L’École de musique NDA s’est étendue dans une vingtaine de localités du Nouveau-Brunswick dont Grand-Sault, Bouctouche, Bathurst et Petit-Rocher. Au total, ce sont 49 religieuses qui ont donné des cours de musique au fil des décennies à plusieurs centaines de jeunes à travers la province.

À la suite de la vente du collège NDA en 1982, l’École de musique déménage sur la rue Botsford à Moncton. En 2003, la Congrégation annonce la fermeture de l’École de musique et conclut une entente avec le département de musique de l’Université de Moncton pour assurer la poursuite de l’enseignement musical par des professeurs privés auprès des jeunes.

Marie-Linda Lord
Élève de piano jusqu’au lauréat avec Sr Élodie LeBlanc

En 2016, à l’occasion de ses 90 ans, Sr Martine LeBlanc est entourée d’anciennes élèves et d’un ancien élève de l’École de musique NDA et du département de musique de l’Université de Moncton, qui lui ont offert un concert en cadeau.

Des carrières nationales et internationales

La réputation de l’École de musique Notre-Dame d’Acadie dépasse depuis longtemps les frontières de l’Acadie tant sur la scène nationale qu’internationale. Le pianiste Roger Lord, la chef de chœur Monique Richard, la chanteuse Lina Boudreau, les sopranos Monette Gould, Chantal Dionne, Suzie LeBlanc et Adrienne Savoie et l’instrumentiste Jac Gautreau ne sont que quelques-unes des personnalités qui font rayonner la formation reçue à l’École de musique NDA en menant des carrières professionnelles inspirantes. L’école de musique a également contribué à former des pianistes et des chanteurs qui ont poursuivi des études universitaires en musique pour œuvrer dans l’enseignement de la musique dans les écoles. La place accordée à la musique chez les NDSC explique en partie l’essor de la scène musicale en Acadie depuis les 50 dernières années.