Selon l’AANB, l’avenir s’annonce prometteur pour l’industrie acéricole au Nouveau-Brunswick. Plus que jamais, ce secteur d’activité va continuer à engendrer des retombées économiques de premier plan.
Pour le président de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick (AANB), cette industrie est sur le point d’atteindre une croissance importante qui devra cependant être soigneusement gérée. Frédérick Dion rappelle en effet que 5 000 hectares des terres de la Couronne ont été octroyés en 2023 aux producteurs de sirop d’érable et que ce potentiel de croissance doit maintenant être planifié.
Frédérick Dion
« Le nombre d’entailles dans la province est parti de 1,9 million avant 2014 et nous sommes rendus à 3,6 millions. Avec ces hectares supplémentaires, nous pourrons rajouter un autre million d’entailles pour une autre croissance de 20 à 25 pour cent », souligne-t-il avec satisfaction.
Depuis plusieurs années, le dossier principal de l’AANB était d’obtenir un accès à plus de terres de la Couronne. M. Dion croit qu’il faut dorénavant orienter une partie des efforts vers la planification, tout en revendiquant la protection de la ressource.

Développer une vision

« L’Association doit maintenant développer une vision pour l’avenir de l’industrie acéricole. Elle doit comprendre les terres de la Couronne, les terres privées et cibler la production ainsi que la transformation que l’on doit développer davantage », avance-t-il. Il aurait d’ailleurs abordé cette question en janvier dernier avec la ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Margaret Johnson, lors de l’assemblée générale annuelle de l’AANB.
« Nous voulons travailler le gouvernement provincial et les parties prenantes concernées pour développer une feuille de route pour l’industrie acéricole afin de déterminer où nous voulons être dans cinq, dix et vingt ans. Nous devons élaborer un plan, établir des objectifs, et ensuite nous donner les moyens pour les atteindre. À l’instar de l’industrie du bois de sciage, qui est un moteur économique pour nos régions et notre province, nous devons planifier le développement à long terme de l’industrie acéricole. Et au lieu de constamment voir nos deux secteurs comme étant en concurrence, le fait de miser pour l’aménagement de nos forêts qui tient compte des besoins de l’un et de l’autre assurera une utilisation optimale de la ressource et une croissance durable de nos deux secteurs », avance-t-il.
Certes, le nombre d’entailles supplémentaires au cours des prochaines années assurera une augmentation de la production et M. Dion croit fermement que de nombreux autres hectares de la province pourraient être consacrés à l’industrie acéricole.
« Nous devons ajouter de la transformation et de la valeur ajoutée. Nous devons transformer davantage cette ressource ici pour en faire des produits pour les exporter nous-mêmes », a-t-il dit.

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