Quand on lui demande de décrire l’industrie forestière dans la province, le président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) la qualifie d’essentielle pour son économie. Gaëtan Thomas remarque des retombées élevées en matière d’emplois, d’industries connexes et de revenus d’importation. Il y voit aussi un élément clé pour permettre à la province d’atteindre la carboneutralité.
Gaétan Thomas
« En plus des grandes entreprises forestières comme J. D. Irving et le Groupe Savoie, nous avons beaucoup de petites scieries, des bûcherons, etc. Il y a aussi beaucoup d’activités liées à la foresterie comme le transport et tous les autres aspects indirects qui font que l’industrie forestière est l’une des plus importantes au Nouveau-Brunswick », affirme-t-il.

Valeur ajoutée

Ces grands joueurs de l’industrie forestière ont maximisé l’utilisation de la ressource et s’en servent pour fabriquer non seulement des planches pour l’industrie de la construction, mais aussi du papier de toilette, du papier essuie-tout, des palettes pour le transport de marchandises, des armoires de cuisine et autres. « Pour être concurrentiels dans un monde global, ils ont dû vraiment maximiser la chaîne de valeur et maximiser l’utilisation de toutes les grosseurs d’arbres. Ils ont fait beaucoup de travail dans cette direction. Ils ont aussi continué les efforts d’automatisation avec les problèmes de main-d’œuvre », souligne-t-il.
Gaëtan Thomas estime également que la province tire bien son épingle du jeu pour assurer l’avenir de la ressource avec d’imposants programmes de plantation d’arbres.
« C’est important pour avoir une industrie durable qui nous aidera à atteindre la carboneutralité vers 2050 quand toutes les industries devront être carboneutres. »
« Je crois que le Nouveau-Brunswick montre du leadership avec sa plantation d’arbres et aussi la réutilisation de la matière qui ne sert pas à fabriquer des matériaux ou des meubles. Ce qui reste dans les forêts est capturé pour faire de la biomasse », souligne-t-il.
Il envisage beaucoup de potentiel avec cette biomasse qui pourrait être utilisée davantage pour produire de l’électricité ou du chauffage. « Beaucoup de cette biomasse est exportée, mais il faudrait développer plus de marchés au Nouveau-Brunswick, surtout avec les coûts d’électricité qui vont monter à l’avenir », avance-t-il en y voyant une ressource durable pour répondre aux besoins d’électricité durant les périodes de pointe.