Glenn Somers

Dans toutes les régions du Nouveau-Brunswick, l’érable est bien plus qu’un emblème : c’est un pilier économique, un vecteur de développement des régions et une ressource renouvelable porteuse d’avenir.

Au fil des dernières années, notre industrie acéricole a connu une croissance remarquable. Depuis 2017, les ventes de sirop d’érable au Nouveau-Brunswick ont bondi de 136 %. Cette expansion témoigne non seulement de la qualité de nos produits, mais aussi de la force de l’engagement de nos producteurs. L’industrie génère aujourd’hui plus de 50 millions de dollars en retombées économiques annuelles et soutient des emplois locaux dans de nombreuses communautés.

Mais cette croissance, aussi prometteuse soit-elle, repose sur une condition essentielle : l’accès aux peuplements d’érable à sucre. Nos producteurs ne peuvent répondre à la demande croissante, tant sur les marchés canadiens qu’internationaux, sans la possibilité d’agrandir leurs superficies en exploitation. Or, aujourd’hui cet accès est compromis.

Les forêts publiques propices à l’acériculture sont sous pression. Les coupes forestières intensives, le manque de reconnaissance dans la planification forestière provinciale et les impacts des changements climatiques fragilisent notre capacité à développer durablement ce secteur. Trop de peuplements d’érable font l’objet de coupes intensives ou sont menacés, alors qu’ils devraient être protégés, valorisés et intégrés dans une vision de développement à long terme.

C’est pourquoi les acériculteurs et acéricultrices du Nouveau-Brunswick unissent leur voix pour réclamer des mesures concrètes :

  • La protection des peuplements d’érable existants contre les coupes intensives.
  • L’accès à de nouveaux territoires dédiés à l’acériculture sur les terres publiques.
  • L’intégration de l’acériculture dans les plans d’aménagement forestier.
  • La reconnaissance de la valeur économique, environnementale et sociale de cette filière.

L’acériculture est un investissement durable. Elle valorise nos forêts sans les détruire, crée des emplois, favorise l’occupation dynamique du territoire et répond aux attentes des consommateurs soucieux de traçabilité, de respect de l’environnement et d’alimentation locale.

En soutenant l’acériculture, le Nouveau-Brunswick fait le choix d’un développement économique responsable et enraciné dans ses régions.

L’érable

Il fait le choix de miser sur un savoir-faire traditionnel en pleine modernisation. Et surtout, il fait le choix de ne pas laisser la croissance s’arrêter là où les érables pourraient la porter plus loin.

Glenn Somers
Président
Association acéricole du Nouveau-Brunswick

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