La Récolte de Chez Nous rassemble des fermiers du Sud-Est

Dans son travail au quotidien, un fermier peut souvent se retrouver isolé, mais les membres d’une coopérative agricole peuvent compter les uns sur les autres pour collaborer. La Récolte de Chez Nous est ainsi une coopérative agricole qui regroupe depuis plus de 20 ans une vingtaine de fermiers et producteurs agricoles du sud-est du Nouveau-Brunswick.

Selon son directeur exécutif, sa mission est de promouvoir le développement de l’agriculture durable dans la région. « La coopérative nous donne un genre de carrefour d’informations », avance Gaëtan Noël.

Les fermiers membres peuvent tout autant échanger des conseils sur des pratiques agricoles que des produits entre eux. « La coopérative gère aussi le marché des fermiers à Dieppe et tous nos membres ont la possibilité de vendre leurs produits ici. Ceci garantit que nos produits sont frais et locaux », ajoute-t-il. Vendre leurs produits au marché chaque semaine offre ainsi aux membres un moyen facile de rejoindre leur clientèle. L’accent sur les produits locaux est mis dans toutes les communications de la coopérative au sujet des produits de ses membres vendus au marché.

Il précise toutefois que tous les marchands au marché ne sont pas tous membres de la coopérative. « Nos membres sont vraiment les fermiers », affirme-t-il. La coopérative est gérée par un conseil d’administration qui tient habituellement une réunion par mois et les membres participent à une assemblée générale annuelle. « Nous avons aussi des activités pour que les membres puissent se rencontrer et se parler », dit-il.

De plus, Gaëtan Noël explique que par l’entremise de la Récolte de Chez Nous, les membres peuvent bénéficier des programmes offerts par l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick et de l’Union nationale des fermiers du Nouveau-Brunswick. « L’un des exemples est la création de services en santé mentale spécifiquement basés sur les besoins des fermiers », note-t-il.

Jordan Boyle, membre fondateur

Impact : une coopérative de travail pour réduire l’administration

L’union fait la force est une maxime bien connue dans le mouvement coopératif. Pour le groupe de travailleurs derrière la coopérative Impact, cet élément de partage des responsabilités administratives entraine une diminution des couts et des risques de se lancer en affaires.

« Nous sommes tous des petits entrepreneurs qui se sont mis ensemble pour partager d’abord une administration commune et pour partager certains couts comme la comptabilité et l’assurance pour faire affaire », explique un des membres fondateurs et directeur général de cette coopérative de travail, Marc Henrie.
Alors, au lieu d’avoir trois parapluies corporatifs, les trois membres entrepreneurs fondateurs se retrouvent sous le même chapeau d’Impact Coop, mais chacun dans leur propre division. Ainsi, M. Henrie offre un service de consultation spécialisée en développement coopératif et communautaire. Un autre membre offre quant à lui des services électriques pour les secteurs commercial et résidentiel et le troisième membre fondateur se spécialise dans les pompes à chaleur et les services techniques de réfrigération.

« Être ensemble nous permet aussi d’être plus fort du point de vue de la capitalisation si nous avons besoin de faire des prêts », ajoute-t-il. Il mentionne notamment que la coopérative est par exemple admissible à des crédits d’impôt qui ne sont pas offerts à des travailleurs autonomes.

Initialement, les membres fondateurs entrevoyaient des contrats conjoints avec les deux divisions reliées aux métiers, ce qui est survenu à plusieurs reprises. « L’année passée, nous avons eu un contrat conjoint entre ma division de consultation et la division d’électricité pour installer des chargeurs d’autos électriques », souligne-t-il en précisant que ce projet nécessitait une gestion de projet dont il s’est occupé.

Fondée en 2022, la coopérative Impact a consacré ses premières années à son établissement et à la mise sur pied de ses processus. Elle est maintenant ouverte aux nouveaux membres et une personne entrepreneure devrait d’ailleurs se joindre à la coopérative au cours des prochains mois.

Janie Fauteux, directrice générale

Le Carrefour Coop, une célébration du patrimoine coopératif

Lentement mais surement, le Carrefour Coop prend forme à Lamèque. Le futur centre d’interprétation de la coopération en Acadie met les dernières touches à ses importants travaux de rénovation et d’aménagement de deux édifices patrimoniaux pour être en mesure de tenir son ouverture officielle au printemps.

La nouvelle directrice générale de la coopérative, Janie Fauteux, explique que les dernières touches sont apportées aux bâtiments qui offriront désormais des lieux modernes avec un cachet historique. « Nous sommes encore en construction, mais nous avons presque terminé puisque nous sommes dans les dernières finitions », ajoute-t-elle.

Le premier édifice comprendra une scène de spectacles, un mur d’exposition pour les artistes locaux, ainsi qu’un espace pour y aménager un petit café ou un bar. « Nous avons aussi une salle pour servir à la location pour une fête d’enfant ou des activités et conférences », précise-t-elle.

La composante d’interprétation du projet est quant à elle toujours en planification. Le président du conseil d’administration de cette coopérative explique que le Carrefour Coop y mettra en valeur la coopération en Acadie, avec de l’interprétation de la pêche et des énergies renouvelables. « Le système coopératif à Lamèque a été la pierre angulaire de notre économie à un certain moment. Encore aujourd’hui, nous avons six ou sept organismes à forme coopérative. Nous voulions préserver cette partie du temps qui a un héritage économique incroyable », ajoute Paul Lanteigne.

Déjà, des gens de la communauté ont offert des artéfacts, par exemple des modèles réduits de bateaux de pêche fabriqués à la main, une barque comme celles utilisées à l’époque par les pêcheurs ou bien des écrits de Martin Légère. « Avec le centre d’interprétation, nous voulons marier le passé avec le moderne. Nous voulons raconter l’histoire du mouvement coopératif, des pêches commerciales et des énergies renouvelables », ajoute-t-il.

Le site comprendra aussi une scène extérieure avec une terrasse et de l’espace pour des kiosques. Mme Fauteux souhaite que le Carrefour devienne une nouvelle attraction touristique importante pour la région. « Et pour les gens de la place, ce sera un hommage à ce qui a été fait avant. Nous sommes une petite ile, mais de grandes choses ont été faites ici et le Carrefour apportera un sentiment de fierté », conclut-elle.