Le comité exécutif de la Coopérative forestière du Nord-Ouest, de gauche à droite : Paul Emile Soucy, vice-président; Guy Paillard, président-directeur général et Rino Soucy, secrétaire-trésorier. (Gracieuseté)
La Coopérative forestière du Nord-Ouest (COFNO) a été fondée en 2010 à Clair pour commercialiser des produits de camerise et d’érable sous la bannière ExlPure. Elle a ainsi commercialisé des jus, du sucre d’érable granulé, puis diversifié encore plus ses opérations avec la production de vins sous le nom de NOASKA.
« La vision était de prendre des produits locaux, de la matière première locale, et de la transformer en produits à valeur ajoutée pour essayer d’améliorer le sort des gens qui produisent ces produits de base », explique le président-directeur général de la coopérative, Guy Paillard.
Selon lui, la formule coopérative permettait à leur regroupement d’assurer un partage plus équitable et des décisions axées sur les membres. La COFNO compte ainsi près de 250 membres dans trois catégories, soit les membres producteurs, investisseurs et travailleurs.
« Nous avons choisi ce modèle d’affaires puisqu’une coopérative est intéressante à cause de sa structure corporative où un membre a un vote. Ce n’est pas la piastre qui mène et c’est plutôt l’intérêt du groupe qui est important », explique-t-il.
Guy Paillard trouve également cette structure motivante, car toutes les personnes impliquées dans la coopérative ont leur mot à dire. Les membres élisent ainsi le bureau de direction qui choisit sa présidence et direction générale. « Je me rapporte au bureau de direction qui se rapporte aux membres une fois par année à l’assemblée générale annuelle. C’est très motivant de travailler comme ça puisque tout le monde est copropriétaire », ajoute-t-il.
Enfin, Guy Paillard avance qu’une coopérative facilitera la relève dans l’entreprise, puisque des membres seront toujours prêts à se retrousser les manches pour jouer un rôle dans leur coopérative.

Survol de l’écosystème coopératif au pays

Saviez-vous que le Canada compte plus de 6 500 coopératives? En fait, le secteur coopératif canadien a fait une contribution de 52,8 milliards de dollars au produit intérieur brut du pays en 2021. Les coopératives jouent donc un rôle essentiel dans l’économie canadienne selon ces chiffres tirés du document « L’Écosystème coopératif canadien, un bref aperçu du secteur » de Coopératives et Mutuelles Canada.
De plus, les activités de ce secteur ont fait une contribution de 10 milliards de dollars d’impôts et de taxes à tous les niveaux du gouvernement. Les industries coopératives les plus importantes en matière de revenus globaux et du nombre d’emplois se retrouvent dans le commerce en gros et de détail, la finance et l’assurance, sans oublier la construction et l’industrie manufacturière.
Ainsi, plus de 194 400 personnes occupent un emploi à temps plein ou équivalent temps plein dans les coopératives canadiennes. Ceci représente 11,5 milliards de dollars de revenus pour les ménages.
De plus, la plupart des coopératives non financières sont des petites et moyennes entreprises à vocation locale. Près de la moitié d’entre elles n’ont aucun employé et la grande majorité des autres emploient moins de 99 personnes.
En 2021, les coopératives considérées comme à but lucratif représentent 42 pour cent du secteur.
Un tiers des entreprises coopératives a son siège social dans les régions rurales et éloignées.