Avec 72 pour cent des propriétaires d’entreprises du Nouveau-Brunswick qui songent à prendre leur retraite d’ici dix ans, la reprise d’une entreprise existante est une occasion d’affaires attrayante. Si cette possibilité vous intéresse, Solution Repreneuriat est un programme de coaching/mentorat qui guide les femmes entrepreneures tout au long de leur reprise entrepreneuriale.
« En fait, le programme Solution Repreneuriat vise à améliorer les compétences entrepreneuriales des femmes. Le programme fournit des outils adaptés aux besoins des participantes pour qu’elles soient en position d’acquérir une entreprise avec succès », explique Mélanie Cormier, coordonnatrice nationale de Solution Repreneuriat (solutionrepreneuriat.ca). Ce programme est d’ailleurs l’un des projets du Réseau de développement économique et d’employabilité du Nouveau-Brunswick, la division de développement économique du Conseil économique du Nouveau-Brunswick.

« Les participantes bénéficient également d’un accompagnement gratuit et personnalisé tout au long de leur processus. Cela nous permet de faciliter la reprise entrepreneuriale jusqu’à l’intégration après l’acquisition », ajoute Mme Cormier.

Chaque participante est ainsi évaluée pour déterminer ses besoins et pour l’accompagner efficacement dans son processus d’acquisition d’entreprise. Ceci peut aller de la sensibilisation aux occasions présentées par le repreneuriat, à la préparation d’un plan d’affaires et d’un dossier de financement, les étapes de l’acquisition et même l’intégration de la femme d’affaires dans sa nouvelle entreprise. « D’avoir accès à une personne experte rassure beaucoup les participantes. Il y a beaucoup de questions qui se soulèvent et un expert en la matière peut les guider et accompagner », ajoute Mélanie Cormier.
Cette initiative du RDÉE NB a été lancée en 2020 et le programme s’est maintenant étendu dans les deux langues officielles dans quatre autres provinces, soit l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador.
Mme Cormier mentionne également que la reprise d’une entreprise existante présente plusieurs atouts comme une clientèle et des processus déjà établis, des employés clés en place, etc. « L’avantage de suivre le programme est d’être bien informée et de prévoir toutes les étapes à venir », conclut-elle.
Mélanie Cormier, coordonnatrice nationale de Solution Repreneuriat

La pénurie de main-d’œuvre a continué d’affecter les entreprises

Lorsqu’il jette un regard sur la performance économique des petites et moyennes entreprises (PME) du Nouveau-Brunswick, l’économiste Pierre-Marcel Desjardins remarque que la pénurie de main-d’œuvre continue de représenter le plus gros défi de la dernière année. Ceci affecte les PME de tous les secteurs, et ce, à plusieurs niveaux.

« Ce n’est pas nécessairement nouveau, mais la pénurie de main-d’œuvre reste quand même un défi important. L’impact se fait sentir à plusieurs niveaux. Si on regarde au niveau de la restauration, des restaurants sont souvent fermés les lundis. La pénurie de main-d’œuvre va se traduire chez d’autres entreprises par une réduction de leurs heures d’ouverture. Pour d’autres, ce sont peut-être des projets d’expansion qui ne sont pas allés de l’avant », énumère-t-il.

Il a aussi noté des entreprises qui se sont tournées vers des solutions plus permanentes avec des investissements importants pour automatiser certains processus.

Selon ce professeur à l’Université de Moncton, les taux d’intérêt élevés ont également joué un rôle déterminant pour les PME de la province au cours de la dernière année. Ceci s’est reflété autant sur les fonds de roulement que sur les marges de crédit ou encore des emprunts pour les développements, rénovations et agrandissements. « Ce ne sont peut-être pas tous les secteurs qui ont eu le même impact, mais il y a eu un certain ralentissement économique lié à l’impact des taux d’intérêt sur les consommateurs », ajoute-t-il.