Jonathan Duffaud, président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick.

Le climat économique des derniers mois au Nouveau-Brunswick aura été marqué par beaucoup d’incertitude pour les entreprises en raison des tarifs imposés par les États-Unis. Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) s’efforce donc d’informer et d’outiller les entreprises francophones pour contrer cette situation.

Le président-directeur général de l’organisme, Jonathan Duffaud, rappelle tout d’abord que les entreprises de la province sont relativement épargnées par la guerre tarifaire jusqu’à présent. En effet, les produits exportés par la majorité d’entre elles se retrouvent dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), et ne font pas l’objet de tarifs pour l’instant. Cependant, la situation pourrait changer n’importe quand et, en plus, l’ACEUM doit être mis à jour en 2026.

« Le vrai problème est cette incertitude née de la peur de ces tarifs qui pourraient survenir à tout moment. Nos entreprises le vivent depuis six mois et elles n’investissent pas ou n’embauchent pas », avance-t-il.

Le CÉNB a donc prévu une journée d’activités sur les thèmes de la diversification des marchés et la francophonie économique lors de son Grand Rendez-vous économique, le 6 novembre prochain, à l’occasion de son banquet annuel. « Une personne entrepreneure ne peut pas tout contrôler ce qui vient de l’extérieur, mais elle peut contrôler son entreprise », souligne-t-il. Il rappelle qu’une entreprise peut toujours diversifier ses produits et marchés, augmenter son rendement, innover, etc.

Des occasions comme ce Grand Rendez-vous économique permettent non seulement de réseauter, mais aussi de s’informer sur les possibilités de diversification de marchés au niveau national et international. Le CÉNB a ainsi invité des gens en politique et des partenaires économiques du Québec et de l’Ontario pour miser davantage sur la francophonie économique.

« Nos entreprises ne doivent plus être freinées par cette incertitude et elles doivent à nouveau embaucher, innover et diversifier », conclut-il.