Le dossier prioritaire du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB) à l’heure actuelle est sans contredit la négociation de ses ententes collectives. La majorité du personnel infirmier de la province œuvre sans contrat de travail depuis un an et demi, à l’exception de l’unité qui représente les infirmières gestionnaires et surveillantes qui ont signé une entente.
Paula Doucet, la présidente du syndicat
« Nous n’avons pas encore été à la table de négociations avec le nouveau gouvernement en raison du changement qui est survenu à la dernière élection. Nous espérons retourner à la table prochainement », assure la présidente du syndicat, Paula Doucet en notant que les pensions des infirmières et des infirmiers seront un point chaud lors des discussions.

Sécurité au travail

Les infirmières et les infirmiers du Nouveau-Brunswick ont également de grandes préoccupations au sujet de la violence et de leur sécurité en milieu de travail. Le récent incident survenu en janvier à Halifax, où trois employés ont été attaqués par un patient de l’urgence a incité la province voisine à considérer des détecteurs de métaux à l’entrée des hôpitaux. « Nous voulons ouvrir la conversation pour des mesures similaires pour protéger nos infirmières », avance Mme Doucet.
Le syndicat se dit également préoccupé par le recrutement et la rétention du personnel infirmier, alors que le Réseau de santé Vitalité continue de faire appel aux services d’infirmières d’agences. Mme Doucet affirme que les salaires élevés versés à ces employées temporaires comparativement aux salaires des infirmières de la province forment un important obstacle au recrutement et à la rétention.
« Aussi, au cours des dernières semaines, nos infirmières doivent vivre avec divers scénarios d’ajustement à la main-d’œuvre avec des coupes de programmes. On dit à des infirmières que leur poste est éliminé », relate Mme Doucet, se disant abasourdie de voir de telles situations dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. « On nous dit qu’il y a des coupes dans les programmes et soins primaires, ce qui est très troublant », déplore-t-elle.