L’aéroport de Bathurst lutte pour desservir sa population

Alain Guitard.
En septembre dernier, Air Canada a annoncé la suspension de ses vols à l’aéroport de Bathurst à partir du 30 janvier 2026 pour des raisons de viabilité commerciale. Il s’agissait du seul transporteur qui offrait des vols à partir de cette infrastructure et l’autorité aéroportuaire s’efforce maintenant de trouver de nouveaux transporteurs pour desservir sa population.
« Nous sommes le seul aéroport qui relie le nord du Nouveau-Brunswick au reste du pays et des autres marchés. Sinon, les gens doivent faire entre trois et cinq heures de route pour se rendre à un autre aéroport limitrophe », souligne le président de l’autorité aéroportuaire, Alain Guitard.
L’autorité aéroportuaire ne baisse cependant pas les bras et œuvre déjà depuis plus d’un an avec une firme de consultation pour attirer un nouveau transporteur. M. Guitard avance en plus que les quatre vols par semaine offerts par Air Canada jusqu’à la nouvelle année n’étaient pas suffisants pour desservir adéquatement les besoins du bassin de population de près de 190 000 personnes. « Chaque fois que nous augmentons les fréquences de nos vols, nous voyons le nombre de passagers augmenter », affirme-t-il.
L’aéroport vise à convaincre des lignes aériennes avec des appareils d’environ 75 sièges idéaux pour les marchés régionaux d’offrir des vols à intervalles réguliers à partir de Bathurst. Alain Guitard ajoute que la décision d’Air Canada de cesser ses vols relèverait d’un changement de son modèle d’affaires pour se départir des plus petits appareils, plutôt qu’une diminution de la demande pour des vols à Bathurst.
L’aéroport misera donc sur la fidélité de sa clientèle et sa proximité aux services de la région, en plus d’un terminal moderne. « Je suis très optimiste de trouver un transporteur qui connait les petits marchés », conclut-il.