Pommes de terre farcies aux fruits de mer

Les homardiers naviguant dans les eaux de la zone 25 ont débuté leur saison le 7 août dernier et termineront le 8 octobre. Archives

La pêche au homard dans la zone 25 s’est amorcée le mercredi 7 août. C’est une zone qui compte environ 650 embarcations. Le territoire s’étend de Pointe-Sapin dans la région de Kent-Nord jusqu’à Pugwash en Nouvelle-Écosse, en passant par l’Île-du-Prince-Édouard. La saison doit prendre fin le 8 octobre prochain. Sachez que chaque pêcheur a droit à 250 casiers.

Selon ce qu’on entend jusqu’à présent (du moins vers la fin août), les pêcheurs étaient satisfaits des prix obtenus pour leurs prises. Évidemment, comme chaque saison, le niveau de capture diffère d’une région à une autre, ce qui soulève un peu d’inquiétude. Le directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), Martin Mallet, a livré ses premières impressions au représentant de l’Aquapêches.

Une mue du homard plus rapide

« Selon nos indications, le niveau de capture est moins important qu’à pareille date l’an dernier. Une hypothèse : en raison de la chaleur intense que nous avons vécue cet été, il semble que la mue du homard ait débuté plus rapidement que d’habitude. On sait que la pêche au homard dans la zone 25 a ceci de particulier; une partie de la saison se fait avant la mue prévue du homard, et l’autre après la mue. Normalement, la mue a lieu aux alentours de la fin août, début septembre, mais dès le début de cette saison, la carapace du homard était déjà plus molle qu’à l’habitude. »

À ce propos, le directeur général de l’Association des transformateurs de homard, Nathanaël Richard, a indiqué à l’Acadie Nouvelle, le 21 août dernier, que les débarquements d’automne dans la zone 25 « étaient fortement à la baisse par rapport à 2023. » Celui-ci parle d’une baisse de l’ordre de 25 % à 30 % dans certaines régions, en particulier dans le sud. Il souhaite bien sûr que cette tendance ne dure pas.

«On verra bien dans les semaines à venir si la situation va demeurer la même; si c’est le cas, il faudra mesurer l’impact sur les marchés », a précisé M. Richard.

Le prix

Un énorme point positif : le prix offert aux pêcheurs jusqu’à présent : « Dans la semaine du 20 août, on a rapporté que les pêcheurs ont reçu aux alentours de 8 $ la livre pour leurs captures », indique M. Mallet. L’an dernier, le prix versé était environ 7 $ la livre. On souhaite évidemment que ça se maintienne pour la durée de la saison.

À ce moment-ci, la préoccupation majeure demeure la météo. Lors des deux dernières années, Dame Nature n’a pas toujours été collaboratrice aux mois de septembre et octobre, c’est le moins qu’on puisse dire.

On se souvient encore de la tempête tropicale Fiona en 2022 qui a laissé des dégâts importants sur son passage.

Les changements climatiques continuent d’avoir un gros mot à dire sur le déroulement complet d’une saison. Les gens de l’industrie se croisent les doigts pour que la météo tienne le coup!