Victor Boudreau
Dès quelques semaines après son entrée au poste de directeur général de la ville de Shediac, Victor Boudreau avait une idée très claire de ses dossiers prioritaires. Au moment de l’entrevue, l’ex-politicien au gouvernement provincial se concentrait sur l’embauche de personnes clés au sein de l’administration municipale.
Vers le début avril, six postes de cadre étaient vacants dont ceux de la direction des finances et de la vie communautaire. « Ma priorité numéro un est de combler ces postes et d’avoir plus de gens pourvoir nous aider dans le bon fonctionnement de l’administration. C’est un bon temps pour moi d’arriver à la ville de Shediac. La ville est en pleine croissance sur le plan économique, au niveau de sa population et sur l’aspect géographique avec les nouvelles frontières de la municipalité qui englobe maintenant les quatre DSL environnants », souligne-t-il.
D’ailleurs, gérer cette croissance et, surtout, s’assurer qu’elle se poursuivre, est un autre important dossier sous sa gouverne. « Nous voulons certainement que cet élan se poursuivre mais il doit se faire de façon durable et soutenable à long terme. Je pense que la croissance s’est faite à un rythme beaucoup plus rapide que l’administration et le conseil des dernières années pouvait l’imaginer. Nous sommes rendus au point maintenant où les services doivent rattraper le développement », dit-il.
Victor Boudreau se dit emballé par l’arrivée de gens de différentes nationalités, ce qui ajoute une nouvelle dimension culturelle à la municipalité, sans oublier les nouvelles personnes qui habitent dorénavant Shediac à la suite de la réforme municipale. « Il faut s’assurer que tout le monde se sente chez soi et que les services et les programmes en place de la municipalité répondent à cette nouvelle réalité que Shediac est en train de devenir », souligne-t-il.
Un de ces projets sera certainement le futur centre récréatif ou centre du mieux-être qui est présentement en planification pour remplacer l’aréna municipal. Le nouveau directeur général précise que des demandes de financement ont été envoyées récemment et que ce projet nécessitera beaucoup d’attention jusqu’à sa réalisation.
La réforme municipale ne diminue en rien le cachet touristique de la Ville de Shediac. Au contraire, elle lui donne un nouvel élan.

S’adapter à la réforme municipale

Le principal dossier du conseil municipal de Shediac en 2023 est sans contredit l’adaptation à la réforme municipale. Depuis janvier, la ville a agrandi ses limites géographiques pour inclure les districts de services locaux (DSL) de Shediac Cape, Scoudouc Road et Pointe-du-Chêne, ainsi qu’une partie du DSL de Scoudouc. 

Selon le maire Roger Caissie, les gens de ces régions se rendaient déjà à Shediac pour y faire une multitude de choses (marché d’alimentation, divers endroits publics, les écoles, etc.); des liens forts étaient déjà bien ancrés. « Ils ont toujours été nos voisins et ils sont maintenant à la table pour discuter des développements de notre communauté. C’est une bonne chose », se réjouit-il.

Planification stratégique à l’horizon

Il souligne également que chacun des nouveaux quartiers apporte des réalités qui lui sont propres et que la planification stratégique qui s’en vient devra en tenir compte. 

« Il faudra que tout le monde puisse s’y retrouver et se reconnaître », avance-t-il en précisant que des efforts devront être entrepris pour cultiver un sentiment d’appartenance à la nouvelle municipalité.

Cette augmentation de la population par 3 000 personnes s’est aussi traduite par l’ajout de quatre postes au conseil municipal qui comprend maintenant 12 conseillers et conseillères, en plus du maire. Ces nouveaux membres doivent donc se familiariser rapidement avec tous les dossiers en cours et avec les procédures municipales. 

« Il faut que le conseil municipal qui était là auparavant, soit neuf membres et moi-même, ne tienne pas pour acquis que notre voisin sait toute l’histoire qui nous a amenés à un tel point. Il y a beaucoup d’apprentissages », explique-t-il.

Par ailleurs, le maire se réjouit que la réforme ne se soit pas traduite par un doublement d’infrastructures municipales, alors Shediac n’a pas à décider quel édifice conserver plutôt qu’un autre. Son assiette fiscale a aussi augmenté grâce à la croissance importante des dernières années, ce qui lui a permis de geler le taux de taxation pour 2023.