Par l’entremise de son travail dans l’équipe de recrutement de l’Université de Moncton, Yves Laforge se retrouve en contact étroit avec des milliers de personnes étudiantes des écoles secondaires et il les accompagne aussi durant leurs premiers pas à l’université. Il est donc aux premières loges pour détecter les dernières tendances et il nous fait part de quelques observations.
L’autonomie et l’engagement
Il affirme que l’autonomie est devenue une qualité de plus en plus recherchée par les employeurs. Il encourage donc les parents des élèves du secondaire à cultiver cette qualité chez leur enfant en l’encourageant à chercher ses propres réponses à ses interrogations. « Au lieu de chercher toutes les réponses pour son enfant, encouragez-le. Vous pouvez l’aider à déterminer quelles questions poser, mais laisser l’élève aller par lui-même », avance-t-il.
L’engagement est également une valeur recherchée sur le marché du travail et obtenir un diplôme universitaire est certainement une valeur sûre. « Quand l’employeur voit la personne engagée dans un programme d’étude complété avec succès, ça en dit beaucoup sur la croissance individuelle de la personne et, par conséquent, son autonomie s’est beaucoup développée au fil du temps », remarque-t-il.
À son avis, une formation universitaire permet non seulement d’acquérir des compétences dans un domaine spécifique, mais aussi de développer ses capacités d’analyse critique, d’ouverture d’esprit et autres. 
« Quand nous avons toutes les informations au bout des doigts, il faut savoir quels outils utiliser pour aller chercher l’information de façon cohérente pour ensuite l’analyser, la critiquer et la vulgariser », avance-t-il.
M. Laforge termine en mentionnant que des personnes étudiantes s’interrogent parfois sur la nécessité de certains cours de leur programme d’études universitaires. Mais justement, ce sont souvent ces cours difficiles qui permettent d’acquérir des compétences souples qui s’appliqueront plus tard à plusieurs situations professionnelles.