J'achète un livre du n.-b.

Isabelle en compagnie de son complice de toujours, Julien Cormier.

Isabelle Bonnin – Librairie Pélagie

« Tout a commencé il y a trois ans alors que Marie Cadieux, autrice et éditrice de la maison d’édition Bouton d’Or Acadie, a lancé l’idée de créer l’évènement J’achète un livre du N.-B. Forts de l’expérience et de la belle réussite de nos voisins qui ont lancé J’achète un livre québécois en 2014, nous avons décidé, nous aussi, de commencer cette belle aventure. »
« Le troisième samedi du mois de septembre est depuis lors devenu la journée J’achète un livre du N.-B. Pourquoi cette journée? Tout simplement pour dynamiser le marché du livre d’ici et inciter les lecteurs et les lectrices à s’intéresser à ce qui se fait chez nous. Pour allumer tous les projecteurs sur nos créateurs et créatrices et inviter la population à visiter nos librairies qui, tout au long de l’année, sont les vitrines par excellence des publications d’ici. »
« Il est remarquable de voir combien les touristes sont à la recherche d’ouvrages acadiens pour mieux découvrir qui nous sommes; alors, pourquoi ne pas jouer aux visiteurs, nous aussi, et apprendre à regarder autour de nous! N’hésitez pas à pousser la porte de vos librairies, pour aller à la rencontre du monde qui vous entoure, des gens de chez nous, des lieux cachés ou connus et des univers insoupçonnés, fruit du grand talent des auteur(e)s, des illustrateurs et illustratrices d’ici. »
« Le samedi 17 septembre, participez aux différentes activités organisées un peu partout dans la province. Le samedi 17 septembre, en achetant un livre d’ici dans une librairie du Nouveau-Brunswick, vous courrez la chance de gagner un panier cadeau rempli de livres de chez nous. Si vous ne pouvez pas vous déplacer en librairie, pas de problème, vous pouvez faire vos commandes en ligne sur le site leslibraires.ca, au moyen de deux options, l’expédition ou la « cueillette en magasin » dans la librairie la plus proche de chez vous. »

Sébastien Lord-Émard… un passionné

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Sébastien dévore les livres depuis son jeune âge. Il a un plaisir fou à découvrir les bouquins et à s’intéresser au milieu littéraire. Il occupe depuis bientôt deux ans le poste de directeur du développement à la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick. D’où provient cette passion pour la lecture? « Mes parents avaient une étagère avec des livres qu’ils me laissaient feuilleter bien avant que j’aie appris à lire, et même si ce n’était pas des livres de « mon âge », ils m’en lisaient avant de m’endormir. Ma maman, qui gérait une garderie familiale, amenait sa dizaine de petits à la bibliothèque municipale; ça nous faisait prendre l’air et découvrir le monde. C’est comme ça que j’ai eu la chance d’être exposé aux livres et d’y trouver toute sorte de choses passionnantes à apprendre. »

Qu’est-ce que ça signifie pour toi une journée dédiée à l’achat d’un livre au Nouveau-Brunswick?

« C’est un rêve devenu réalité! C’est la reconnaissance de tout le potentiel incroyable de cet univers : bâtir des ponts entre les communautés linguistiques et culturelles, bâtir des ponts entre les régions, bâtir des ponts entre les créateurs, les éditeurs, les libraires, les salons du livre et tous les autres maillons de la chaîne du livre. C’est reconnaître qu’au Nouveau-Brunswick, nous avons une culture acadienne et francophone qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les autres provinces canadiennes ou les autres peuples de la planète. Un immense bravo à toutes les personnes, les associations et tous les organismes impliqués dans le milieu littéraire qui ont réussi à se concerter et à créer cette magnifique Journée du livre du Nouveau-Brunswick. »
Qu’est-ce que la lecture te procure au juste? « Il y a autant d’expériences de lecture qu’il y a de livres : lire un roman comme Inspectrice Ina, de Fatoumata Guindo, publié aux éditions de la Francophonie, ce n’est pas la même chose que de lire le plus récent recueil de poésie de Georgette LeBlanc, Petits poèmes pour mon père qui est mort, publié chez Perce-Neige. Même si c’est la même activité (lire), ce n’est pas du tout la même expérience, ça ne donne pas le même effet. Dans les deux cas, c’est du plaisir, évidemment, et un suspense, une suspension du temps et des règles du quotidien, une plongée dans l’univers invisible de quelqu’un d’autre qui t’emporte comme le courant. »