Krysta Cowling, présidente de la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick

« Le “travail des femmes” sur le marché de l’emploi a longtemps été jugé marginal et, à ce jour, il est encore souvent dévalorisé et sous-payé. Or, ce travail est essentiel au bon fonctionnement de notre société. Ce sont encore souvent les femmes qui s’occupent des personnes âgées, soignent les malades, éduquent les jeunes, nourrissent les familles, compilent l’argent, gèrent nos bureaux, entretiennent nos espaces, et plus. Pourtant, plusieurs sont encore sous-payées.

En cette Journée internationale des droits des femmes, notre appel à l’action est clair : il faut légiférer sur l’équité salariale pour s’assurer que toutes sont payé.e.s selon la valeur de leur travail, peu importe leur genre.

Il est inacceptable qu’en 2024, la discrimination fondée sur le genre persiste sur le lieu de travail. Inacceptable que les emplois occupés surtout par des femmes soient sous-valorisés et sous-payés comparativement aux emplois de même valeur occupés surtout par des hommes. Inacceptable que les femmes racisées subissent un double désavantage économique en gagnant 0,59 $ pour chaque dollar gagné annuellement par les hommes blancs (et 0,67 $ pour les femmes blanches).

Depuis l’adoption de la Loi de 2009 sur l’équité salariale pour le secteur public, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est passé de 13,3 % à 7,4 %. Il est temps de corriger l’iniquité salariale qui persiste dans le secteur privé, où travaillent près de sept femmes néo-brunswickoises sur dix. Il faut une loi sur l’équité salariale pour le secteur privé.
L’équité salariale est un droit de la personne. Et sans égalité économique, les femmes ne parviendront jamais à l’égalité sociale. À l’approche des élections provinciales, nous exhortons tous les partis politiques à ne pas oublier les femmes dans leur plateforme respective. Cela commence par adopter une loi sur l’équité salariale dans le secteur privé. »

L’équité salariale maintenant!

Le saviez-vous ?

Chaque année, le 8 mars est l’occasion de célébrer la contribution des femmes et de renouveler nos efforts afin d’atteindre l’égalité entre les sexes – au Canada et dans le monde entier. La première journée de la femme a été célébrée le 19 mars 1911 en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse. Ce jour-là, plus d’un million de femmes et d’hommes ont exprimé leur appui à la cause en participant à des manifestations. Dans les années qui ont suivi, d’autres pays ont commencé à observer et à célébrer cette journée.

Les Nations Unies ont proclamé 1975 « l’Année internationale de la femme » et ont commencé à célébrer la JIF le 8 mars, adoptant par la suite une résolution désignant le 8 mars la « Journée internationale des femmes ». Aujourd’hui, la Journée internationale des femmes est célébrée dans le monde entier, étant d’ailleurs un jour férié national dans de nombreux pays. Elle est devenue une journée nationale de reconnaissance des réalisations des femmes et d’appel à l’action pour appuyer les droits des femmes et promouvoir l’égalité entre les sexes.