journée de la femme

Nicole Somers

Active en politique municipale depuis 2004, Nicole Somers croit que le Nouveau-Brunswick a besoin d’un plus grand nombre de femmes autour des tables décisionnelles. Elle encourage fortement toutes les femmes intéressées à l’avancement de leur communauté à faire elles aussi le saut dans l’arène politique.

« Les femmes en politique apportent un équilibre dans l’équation et dans les décisions. Nous devrions tous avoir un conseil municipal équilibré pour avoir une parité à la table. Les opinions ne sont pas pareilles et les dossiers ne sont pas traités de la même façon. Nous avons une vision différente face aux problèmes que nous rencontrons et souvent nous avons d’autres types de solutions », affirme la maire de Saint-Quentin.

Elle reconnaît qu’il y a encore aujourd’hui des obstacles qui se dressent devant les politiciennes qui doivent encore briser de vieux stéréotypes et se tailler une place dans ce milieu largement masculin. « Mais la journée où tu t’assoies autour de la table et que tu réalises que tu es écoutée par tes collègues, tu as le sentiment que tu as réussi et c’est stimulant. »

Évidemment, la charge de travail des femmes qui doivent conjuguer leurs responsabilités professionnelles et familiales entre en ligne de compte. Malgré tout, Nicole Somers croit que le jeu en vaut amplement la chandelle et elle considère que le niveau municipal représente un excellent endroit pour se mouiller les pieds en politique. « C’est vraiment valorisant de faire avancer ta communauté. Des fois, il y a des décisions qui sont difficiles, mais on prend des décisions qui apportent une autre dynamique et du changement », souligne-t-elle.

La maire de Saint-Quentin lance donc à nouveau un message vibrant à toutes les femmes qui songent à leur avenir politique. « S’il y a des femmes qui veulent y aller, qu’elles n’hésitent pas! Embarquez! C’est vraiment, vraiment une très belle expérience. Pour moi, c’est l’expérience de ma vie et je n’aurais jamais pensé en retirer autant. »

Louise Imbeault

Louise Imbeault s’est démarquée par son leadership et son engagement!

Tout au long de sa carrière professionnelle et de sa vie personnelle, Louise Imbeault a toujours fait preuve d’un leadership respecté et d’un engagement soutenu dans la promotion de la culture acadienne. Les accomplissements de cette femme remarquable lui ont valu une nomination récente d’officière de l’Ordre du Canada, l’une des plus hautes distinctions honorifiques décernées au pays.

En entrevue, Mme Imbeault a confié qu’elle ne s’y attendait pas et que l’appel du bureau de la gouverneure générale fut une belle surprise. Elle affirme que son travail tout d’abord à l’Évangéline et puis à Radio-Canada lui a présenté beaucoup d’occasions pour permettre le développement de la culture acadienne. « J’ai plutôt servi à promouvoir et à défendre les intérêts pour que Radio-Canada produise davantage d’émissions d’ici qui reflètent la culture acadienne ou qui permettent à la culture acadienne de s’exprimer, de grandir et de rayonner de différentes façons », avance-t-elle.

Une équipe dédiée à la culture d’ici

Une des initiatives qui lui tenait particulièrement à cœur a été la création d’une équipe spécifique pour couvrir les nouvelles culturelles à la télévision. « Je pense que ç’a été un élément important de mettre en valeur la création culturelle », ajoute-t-elle. Mme Imbeault se souvient également des efforts pour trouver le financement nécessaire pour multiplier le nombre de productions télévisuelles en Acadie. Elle avoue qu’elle a été inspirée par l’exemple de ses parents pour « donner un petit coup de pouce ».

Ses causes préférées comprennent les arts et la culture, le féminisme, ainsi que la reconnaissance des contributions des femmes, leurs droits et leur protection.

Ce désir d’équité et de justice sociale s’est exprimé dans son bénévolat au Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, à la Coalition pour l’équité salariale et à la Société nationale de l’Acadie. Mentionnons également son rôle actuel de chancelière de l’Université de Moncton et de propriétaire de la maison d’édition Bouton d’or Acadie.

Selon elle, la société acadienne a connu de belles avancées pour se doter d’institutions fortes et pour apporter des contributions dans plusieurs domaines. « Mais il faut garder cet esprit que la société doit continuer à avancer. Il faut améliorer le rythme pour que les personnes les plus démunies, les plus défavorisées puissent réussir elles aussi », affirme-t-elle avec conviction.