La diversité humaine dans le secteur forestier: Une importante priorité en 2022!

Au cours des dernières années, les établissements d’enseignement et l’industrie forestière ont cherché à accroitre le nombre de femmes qui travaillent en foresterie, essayant ainsi de changer l’image d’un secteur dominé par les hommes. En 2020-2021, le professeur Stephen Wyatt, de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), a piloté une équipe nationale qui a examiné la diversité d’emplois en foresterie au Canada afin de savoir comment mieux promouvoir l’embauche de femmes, d’Autochtones et d’immigrants. Malheureusement, les chiffres des recensements quinquennaux de 1996 à 2016 indiquent que le Nouveau-Brunswick se situe généralement en bas de la moyenne canadienne et que nous avons encore beaucoup de chemin à faire.
Selon M. Wyatt, le taux de participation des femmes travaillant dans le secteur forestier au N.-B. semble plafonné à 13 % depuis 2001, dépassant à peine le taux de 10 % en 1996. En comparaison, la moyenne canadienne est passée de 13 % en 1996 à 17 % en 2016. Pour les immigrants et les Autochtones, la participation dans la province en 2016 était encore plus faible, s’établissant respectivement à 2 % et 3 % en 2016, comparativement à 12 % et 7 % pour l’ensemble du Canada.
« Il est important, toutefois, de saisir certaines nuances concernant ces statistiques », signale le professeur Wyatt. « Il y a davantage de femmes néobrunswickoises dans les usines de transformation de produits forestiers, pendant que les Autochtones sont plus présents dans les activités de soutien forestier (par exemple, les travailleurs sylvicoles) et les immigrants dans les papetières. »
En ce qui concerne les salaires, « les femmes travaillant en foresterie gagnent significativement moins que les hommes. Par exemple, les femmes dans les papetières au Nouveau-Brunswick en 2015 avaient un revenu d’emploi médian de 52 679 $ en comparaison à 81 486 $ pour les hommes. Cet écart est inquiétant, mais c’est quand même mieux que la moyenne canadienne de 46 393 $ pour les femmes », a-t-il analysé.
Le professeur Wyatt note qu’il y a actuellement un manque de main-d’œuvre au Canada et qu’il est donc très important d’attirer des femmes, des Autochtones et des immigrants à travailler dans le secteur forestier et au Nouveau-Brunswick plus généralement. « Nous devrons apprendre des compagnies et organisations, ici et ailleurs, qui sont capables de bonifier leurs stratégies d’embauche ou de modifier les conditions d’emploi pour rendre ces perspectives plus intéressantes pour les femmes, les Autochtones, les immigrants et d’autres employés potentiels », suggère-t-il.

Source : UMCE-Communications