Le sirop d’érable du Nouveau-Brunswick : Une industrie performante
Une excellente saison
Dame Nature et toutes les conditions se sont réunies ce printemps pour une excellente saison des sucres selon le président de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick (AANB), Jean-François Laplante (Érablière Laplante et Fils inc.).
« Nous n’avons pas terminé le bilan, mais tout indique que nos acériculteurs autant au nord comme au sud de la province croient avoir fracassé un nouveau record de production », ajoute-t-il. Rappelons-nous qu’un nouveau record a été établi en 2021 avec une récolte provinciale de 10,4 millions de livres (786 000 gallons) de sirop d’érable.
L’ajout de nouvelles entailles est nécessaire
« Le plus gros facteur dans notre production est attribuable aux 4 400 hectares additionnels des terres de la Couronne que nous avons reçus de la province en 2014, totalisant à jour 14 400 hectares. Ces hectares nous ont permis d’ajouter des entailles et de produire autant de sirop », précise M. Laplante. « Ces terres sont présentement entièrement exploitées et avec une croissance des marchés d’exportation à 20 % en 2021, le gouvernement se doit de procéder avec l’octroi de 12 000 hectares additionnels pour satisfaire à la demande du sirop et aux plans de croissance des membres de l’Association », précise-t-il.
Il souligne que le gouvernement provincial gère ces terres au nom de la population du Nouveau-Brunswick envers lequel il a donc une responsabilité de saine gestion. Les producteurs de sirop d’érable se retrouvent dans le plan d’aménagement des terres de la Couronne, tout comme l’industrie forestière et les organismes de conservation, alors M. Laplante ne comprend pas pourquoi la demande des membres de l’Association reste sans réponse.
« Nos acériculteurs gèrent la forêt de façon responsable. L’absence de coupe assure une forêt pour les générations à venir. Notre domaine d’activité a une vision à long terme et durable. Nos revenus se réinventent chaque printemps. C’est une belle économie pour la province. Il faut aussi considérer des données non conventionnelles comme les changements climatiques, le captage de carbone et les services écologiques où brille la production de sirop d’érable », explique-t-il.
Alors que les questions de conservation et de protection de l’environnement restent des préoccupations majeures pour la population, le conseil d’administration de l’AANB est d’avis qu’il est temps de reconnaître les industries qui valorisent la nature tout en participant au développement économique de la province.
« Nous œuvrons dans les régions rurales où nous employons annuellement plus de 2 500 personnes. À tous les égards, l’industrie acéricole est positive pour le Nouveau-Brunswick et nous avons hâte de pouvoir y contribuer encore davantage », indique le président de l’AANB.
« Nous œuvrons dans les régions rurales où nous employons annuellement plus de 2 500 personnes. À tous les égards, l’industrie acéricole est positive pour le Nouveau-Brunswick et nous avons hâte de pouvoir y contribuer encore davantage », indique le président de l’AANB.
Prix du sirop d’érable au détail
Comme tous les entrepreneurs du monde, l’industrie a aussi surmonté plusieurs difficultés, dont les hausses de prix d’exploitation comme le mazout, les équipements, la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des coûts des fournitures. « Il va de soi que le prix du sirop risque d’augmenter légèrement dans les épiceries. Une raison de plus d’acheter local et d’encourager nos acériculteurs locaux », conclut
M. Laplante.
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