Main-d’œuvre… ça passe par l’immigration !
Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Inde, Maroc, Mexique, Pérou, Philippine, République du Congo, Russie, Ukraine et Vietnam : ces pays sont tous représentés dans les quelque 50 travailleurs immigrants au Groupe Savoie. Cette entreprise forestière de Saint-Quentin s’est ainsi tournée depuis quelques années vers l’immigration pour répondre à ses besoins de main-d’œuvre. Dix pour cent de son personnel provient maintenant de l’international et l’objectif est d’atteindre 20 pour cent d’ici la fin de l’année.
Bien qu’il soit originaire du Nouveau-Brunswick, Denis Desjardins a vécu de longues années à l’étranger dont le Vietnam avant de revenir au pays. Comme plusieurs de ses collègues, il considère notre province comme un endroit sécuritaire pour y élever sa famille.
Il a œuvré quelques années comme consultant en immigration et recruteur pour le Groupe Savoie avant d’accepter un poste à Saint-Quentin comme directeur du recrutement international et des projets spéciaux.
« On ne peut pas se passer des nouveaux Canadiens. La population continue de vieillir et un gros pourcentage des travailleurs vont prendre leur retraite dans les dix prochaines années. Nous sommes vraiment pris à un bout où il faut décider d’aller vers l’immigration pour pouvoir grandir et soutenir tous nos services dans la communauté. Sans les emplois, sans notre industrie pour soutenir nos entreprises, nous allons perdre beaucoup de choses qu’on apprécie comme nos écoles, nos hôpitaux et plusieurs services qui dépendent d’un certain niveau de population », explique-t-il.
Un long processus qui en vaut la chandelle
Le Groupe Savoie s’efforce de non seulement recruter des travailleurs, mais aussi leur famille. Le processus peut être long et difficile et
M. Desjardins mentionne les longues formalités administratives, le choc culturel, les barrières de la langue, etc. La compagnie appuie ses nouveaux employés autant que possible et collabore étroitement avec l’Association multiculturelle régionale pour faciliter l’intégration. « Saint-Quentin n’est pas une grosse place et nous essayons de trouver du monde compatible avec nous, qui comprennent le climat et qui veulent s’intégrer. Ils doivent aimer l’hiver
et ne pas avoir peur du froid », ajoute-t-il.
De l’autre côté de l’équation,
Denis Desjardins et ses collègues ont trouvé au Nouveau-Brunswick un endroit sécuritaire et tranquille pour y élever leur famille, sans corruption et avec un système d’éducation de classe mondial. Recruter à l’international s’avère un long processus, mais le jeu en vaut largement la chandelle pour le Groupe Savoie. « Il est devenu essentiel de faire ce choix. Sans ça, Saint-Quentin ne pourrait pas continuer et nous n’aurions pas assez de travailleurs pour notre entreprise », conclut-il.