L’inflation aura formé l’élément le plus marquant de l’économie de la dernière année pour les PME du Nouveau-Brunswick. L’économiste et professeur à l’Université de Moncton, Pierre-Marcel Desjardins, croit que les tendances à la hausse du cout de la vie ont ainsi eu le plus d’effet sur les habitudes de consommation des gens et sur les entreprises de la province.

« L’inflation aura été au centre des préoccupations », note-t-il d’emblée.

Il cite l’exemple des hausses des taux d’intérêt par la Banque du Canada dans le but de réduire l’inflation. « Nous sommes habitués depuis plusieurs décennies à des taux d’intérêt plus faibles. Dans les années 80, les taux d’intérêt ont atteint du 15, 16 et 17 pour cent, alors ce n’est pas une situation qui ne s’est jamais produite, mais ça fait longtemps », rappelle-t-il. De nombreuses personnes ont donc opté pour la prudence et repoussé ou même annulé leur projet de construction ou bien l’achat de biens durables.

« L’inflation aura aussi été un casse-tête pour les entreprises puisque leurs frais de fonctionnement augmentent. D’un côté, elles veulent minimiser l’impact sur le cout de leurs produits et services, mais l’envers de la médaille est que les couts des produits nécessaires pour opérer augmentent, ce qui entraine beaucoup de pression sur les gestionnaires d’entreprise », avance-t-il.

Le spectre d’une récession aura aussi plané sur le pays au cours de la dernière année et cet économiste a noté un léger recul de l’économie au deuxième trimestre. Il croit toutefois qu’une récession sévère pourra être évitée, surtout en examinant le taux de chômage qui demeure extrêmement faible.

Enfin, il souligne que la pénurie de main-d’œuvre aura également marqué les entreprises de la province au cours de la dernière année. Plusieurs ont dû réduire leurs heures d’ouverture en raison d’un manque de personnel et d’autres ont dû multiplier leurs efforts pour non seulement recruter, mais aussi retenir les personnes qualifiées.