Marcel Larocque, président de l’AFANB

Dans ce dernier numéro de l’année 2023 de la publication Vie 50+, le président de l’Association francophone des aînées et aînés du Nouveau-Brunswick (AFANB) a voulu prendre un moment pour souligner l’apport des personnes aînées dans notre société. Que ce soit du côté social, communautaire, culturel ou autre, les aînées apportent une richesse inestimable à la société qui est souvent négligée, voire oubliée.

« Souvent, on entend qu’il faut “encore” mettre de l’argent pour les aînés, “encore” mettre de l’argent pour les foyers de soins. Beaucoup les considèrent comme un fardeau. Pourtant, ce sont des gens qui contribuent énormément à la société, que ce soit en bénévolat, en soutien pour leur famille, en gardiennage ou à l’économie comme telle », souligne Marcel Larocque.
Il rappelle qu’un grand nombre de ces personnes reçoivent de bonnes pensions et contribuent largement à leur économie locale. « Ils ont le temps d’aller au restaurant et de dépenser un peu », lance-t-il en riant. Il souligne également que le milieu associatif dépend beaucoup des gens à la retraite qui offrent de leur temps sans compter. « Si on enlève les personnes aînées dans les municipalités et les associations, il ne reste plus grand-chose », affirme-t-il avec conviction en mentionnant leur expertise, leur dévouement et leur temps.
Aussi, M. Larocque rappelle que la grande majorité de ces personnes veulent demeurer chez elle le plus longtemps possible et continuer à contribuer à la société. L’AFANB réclame depuis longtemps plus de mesures de soutien dans les communautés du Nouveau-Brunswick pour que, justement, les gens puissent demeurer chez eux, mais ce dossier avance peu. « Si les aînés pouvaient vivre chez eux plus longtemps dans leur maison, ils pourraient continuer d’investir dans la société, contribuer et donner », ajoute-t-il.

Élargissement du programme Foyers de soins sans murs

Quatorze foyers de soins de la province se sont joints au programme gouvernemental Foyer de soins sans murs, ce qui signifie qu’ils pourront désormais offrir certains de leurs services à des personnes âgées qui vivent toujours chez elles. Selon les prévisions, six autres foyers de soins pourraient se joindre au programme d’ici la fin de l’année. L’élargissement et la mise en œuvre du programme sont possibles notamment grâce à un partenariat avec Excellence en santé Canada et le Centre d’études du vieillissement de l’Université de Moncton.

« Je suis ravie de voir l’élargissement du programme Foyers de soins sans murs », a déclaré la ministre responsable des aînés, Kathy Bockus. « Je remercie l’université et Excellence en santé Canada, qui sont d’excellents partenaires, tant pour leur contribution à offrir des services de grande qualité que pour leur expertise inestimable. »

Le programme améliore l’accès aux services de santé et aux services sociaux pour les personnes âgées qui vivent chez elles. Il a commencé sous la forme d’un projet pilote en 2019, et il est devenu permanent dans le cadre du plan provincial de la santé.

« L’élargissement du programme Foyers de soins sans murs dans la province est très prometteur », a dit la directrice du Centre d’études du vieillissement de l’Université de Moncton, Suzanne Dupuis-Blanchard. « Le projet pilote a permis à de nombreuses personnes âgées de vieillir à la maison, tout en ayant accès à des services de soutien communautaires et à des activités de socialisation. » Les foyers francophones qui font partie du programme sont : Manoir Édith B. Pinet (Paquetville); Résidences Inkerman (Inkerman); Résidences Lucien Saindon (Lamèque); Résidences Mgr Chiasson (Shippagan); Foyer Saint-Antoine (Saint-Antoine); Villa Beauséjour (Caraquet); et Losier Hall de la société Shannex (Miramichi). Source : GNB