Il y a à peine deux ans, on comptait au-dessus de 680 000 poches d’huîtres, ce qui représentait plus de 300 millions d’huîtres en élevage, toutes tailles confondues.
L’industrie aquacole est devenue un pivot important au sein de notre industrie au fil des ans. Selon Amédée Savoie, directeur général de la Maison Beausoleil de Neguac, qui fêtera ses 25 ans d’existence en 2024, l’année 2023 fut correcte pour l’ensemble des ostréiculteurs.
Amédée Savoie, directeur général de la Maison Beausoleil de Neguac
Notre intervenant est à l’affût de tout ce qui se passe dans ce secteur d’activités, pas seulement dans la région de Neguac, mais partout dans la province.
« Ça s’est assez bien déroulé cette année bien que la croissance des huîtres ait été meilleure dans certaines régions par rapport à d’autres. Je m’en suis rendu compte, car j’achète des huîtres d’autres producteurs de la province. Cette réalité entraîne une diminution au niveau des ventes. »
« De plus, le captage (la collecte de naissains, c’est à dire des petites huîtres en voie de développement qui se réalise en mer) s’est fait sentir en 2023. Ce captage, qui a eu lieu il y a trois ou quatre ans, n’était pas optimal l’an dernier. »
Il y a différentes raisons pour lesquelles le captage peut varier d’une année à l’autre. « Ça peut être la pluie, les tempêtes et autres intempéries. Par exemple, la tempête tropicale Fiona a affecté sérieusement l’industrie puisque plusieurs producteurs ont perdu de grandes quantités d’huîtres », a dit M. Savoie.
Pour ce qui est de l’offre et la demande sur les marchés, ce fut relativement stable quoique l’industrie ait observé dans certains cas une diminution liée possiblement aux inventaires des producteurs qui sont un peu moindres cette année. « Le marché asiatique demeure très intéressant, mais la pandémie de COVID-19 qui a pris naissance en Chine a considérablement ralenti les efforts pour développer des marchés dans ce pays. Ici, au Nouveau-Brunswick, nous avons d’autres espèces d’huîtres que celles qui existent en Asie. Le goût est différent, donc ça peut prendre un certain temps pour réussir à développer ce marché. Mais il y a certainement un potentiel à explorer », a laissé entendre Amédée Savoie.

Une montée fulgurante

Nos derniers relevés sur cette industrie qui remontent à septembre 2022 confirment l’importance économique de ce secteur d’activité dans nos régions. Le ministère provincial de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP) nous a partagé les informations suivantes :
Notre industrie ostréicole est représentée par plus de 100 entreprises opérant le long de la côte Est du N.-B. et génère plus de 575 emplois directs, tous dans les régions rurales. Il existe environ 500 sites conchylicoles au Nouveau-Brunswick (2 600 ha).