AQUAPÊCHES

Pêche au homard dans la zone 23: une saison en deux temps!

Le homardier «Le Philip C» au quai d'Inkerman. Les pêcheurs, Miguel Dedan, Yvon Dedan, capitaine et Marc-André Vienneau sont au travail.
Par Bertin Couturier

On tourne la page à une autre saison de pêche au homard dans la zone 23, un territoire qui s’étend de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et qui totalise quelque 600 embarcations. Ce fut somme toute une pêche en deux temps, comme l’a expliqué le directeur général de l’Union des pêcheurs des maritimes (UPM), Martin Mallet.

«Le mois de mai, particulièrement à cause de la température de l’eau qui était très froide, le taux de capture a été faible dans certaines parties de la zone 23. La situation s’est nettement améliorée à partir du début juin avec le réchauffement de l’eau. Il faut tenir compte aussi de l’augmentation de la taille minimale qui a passé à 79 mm cette année et qui va atteindre 81 mm en 2023. Ça peut être eu un effet sur la quantité des prises relevées mais, comme ont dit si bien, c’est de l’argent en banque pour l’an prochain car le homard sera à maturité et aura éliminé la catégorie appelée «canner». Bref, si on dresse un tableau global, ce fut une saison relativement bonne pour nos homardiers.»

En moyenne, les pêcheurs ont reçu de 8 à 9 $ la livre pour leurs produits. «En revanche, les dépenses ont augmenté à la vitesse de l’éclair avec la hausse du carburant, l’appât, le salaire des membres d’équipages et autres. Les propriétaires de bateaux ont dû composer avec cette réalité pour bien gérer leur entreprise de pêche.»

Quant au marché du homard, il y a toujours de l’insécurité dans l’air. La pandémie qui refait surface en Chine, la situation économique difficile aux États-Unis qui a un impact direct sur le pouvoir d’achat des consommateurs et bien évidemment le conflit majeur Ukraine-Russie sont tous des facteurs qui causent de sérieux maux de tête aux transformateurs.

En début de saison, avec l’accalmie de la COVID-19, la restriction des mesures sanitaires, la réouverture des restaurants et le retour des grands événements, on avait imaginé un meilleur scénario sur les marchés. Les résultats ne sont pas catastrophiques mais l’industrie s’attendait à mieux. On verra pour la suite des choses au cours des prochains mois.

À Le Goulet, Yves Roussel et Zoé Roussel en train de décharger leur bâteau, «Le Lya».
Au quai d’Anse-Bleue, la bonne humeur était au rendez-vous avec cette belle journée ensoleillée. Gaétan Cormier et le capitaine du homardier, Maëlle-Anthony en plein travail.