AQUAPÊCHES

Zone 25: les pêcheurs de homard trépignent d’impatience!

Tous les bateaux amarrés dans les différents quais du Sud-Est seront bondés de casiers au cours de la première semaine du mois d’août pour partir du bon pied le 9 août prochain (archives).
Par Bertin Couturier

Pendant que leurs collègues de la zone 23 viennent de retirer leurs casiers pour de bon au cours des derniers jours, les homardiers de la zone 25, une région qui compte environ 650 embarcations à partir de Pointe-Sapin dans Kent-Nord jusqu’à Pugwash en Nouvelle-Écosse, en passant par l’Île-du-Prince-Édouard, vont intensifier leur préparation au courant du mois de juillet pour être fin prêts pour le début de la saison le 9 août prochain. Normalement, la saison se prolonge jusqu’au 10 octobre.

À la rédaction de ce reportage, une question demeurait en suspens: le MPO n’avait pas encore donné son aval à l’augmentation de la taille minimale même si 80 % des pêcheurs membres de l’UPM ont voté en faveur. Dans cette zone, les pêcheurs de l’île-du-Prince-Édouard sont totalement opposés à cette mesure. Les pêcheurs ont voté pour une augmentation de la taille minimale à 79 mm en 2022 et à 81 mm en 2023. C’est d’ailleurs ce qui a été appliqué dans la zone 23 cette année. À cet égard, le directeur général de l’UPM, Martin Mallet se montre confiant que Pêches et Océans va entériner cette décision malgré l’opposition des pêcheurs de l’Île.

Quant à la projection de la saison 2022 dans le Sud-Est, M. Mallet prévoit que ça va bien se passer. En 2021, les pêcheurs ont reçu en moyenne de 8 $ à 9 $ la livre pour leurs prises. Le dirigeant de l’UPM ne voit pas pourquoi que ça ne se répétera pas cette année à moins que le marché en décide autrement avec tout ce qui se passe sur la planète. «Parfois, on sais tous que le marché nous réserve de mauvaises surprises mais je préfère conserver une attitude positive en espérant pour le mieux.»

Un autre facteur qui milite en faveur des pêcheurs est la santé des stocks dans la zone 25. Au cours des dernières années, on remarque que la ressource est réellement abondante. Selon M. Mallet, une grande part du crédit va aux pêcheurs et aux décisions prises par son organisation.

«L’augmentation de la taille minimale telle que souhaitée par les pêcheurs, le programme de rationalisation initié par l’UPM et le projet d’écloserie et d’ensemencement du homard en vigueur depuis 2003 grâce à un partenariat entre l’institut de recherche Valorēs et Homarus Inc. sont tous des mesures qui ont contribué à préserver la ressource. Nous avons pris des décisions difficiles dans le passé et les pêcheurs ont embarqué dans ce processus. Aujourd’hui, nous récoltons ce que nous avons semé.»

Bonne saison à tous les homardiers de la zone 25!