Alain Boisvert, directeur général de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick
C’est adolescent que j’ai eu ma première chance! La responsabilité unique d’être l’éclairagiste chargé du fameux « projecteur de poursuite » lors d’un spectacle à notre école secondaire : mais quelle fierté! Je devenais maître d’une pièce d’équipement formidable pour une école plutôt pauvre, côté technique : une espèce de canon militaire juché dans la pénombre, derrière la salle, permettant d’éclairer les interventions du maître de cérémonie et les différents talents des artistes au programme.
Grâce à mon œil, à de bonnes directives et à mon instinct de jeune éclairagiste, une salle entière pouvait bien voir tout ce qui se passait sur scène. Un seul moment de distraction de ma part et un clin d’œil humoristique ou une importante transition scénique pouvaient passer complètement inaperçus… Une seule seconde pouvait atténuer l’impact d’une spectaculaire entrée sur scène…
Notre scène scolaire, au Nouveau-Brunswick, est remplie d’exploits, d’innovations, de prouesses et de succès! Nos écoles regorgent de petits triomphes, d’aboutissements et de réalisations improbables! Impossible pourtant de les célébrer, impossible d’en être témoins si les responsables du projecteur de poursuite sont inattentifs, distraits, insouciants ou simplement occupés à chercher des poux en coulisses au moyen d’une lampe de poche!
Nos leaders politiques, pour évoquer notre système d’éducation ces récentes années, ont tristement misé sur son côté sombre et certains de ses angles les plus ternes… En matière de leadership, ont-ils et elles trop souvent omis d’illuminer les multiples accomplissements de nos élèves, de faire briller les innovations du personnel scolaire?
Il ne s’agit certainement pas d’éclairer seulement ce qui nous plaît… Il s’agit plutôt de bien mettre en lumière les nombreuses réussites et les victoires dans nos écoles afin de mobiliser tous les partenaires en éducation à se retrousser les manches devant les défis grandissants et les revers persistants.
En matière de leadership éducatif et politique, je nous souhaite des personnalités aptes à mettre en lumière les bons coups du milieu scolaire : des leaders aptes à manipuler un « projecteur de poursuite » afin d’éclairer ce que nos écoles font de mieux! N’est-ce pas notamment avec l’inspiration des meilleures pratiques, avec la reconnaissance des gens du Nouveau-Brunswick et avec une large dose d’anecdotes uniques qu’on nourrit les ambitions les plus dynamiques? Lumière sur les bons coups en éducation, SVP!
C’est sous le thème « L’immersion : Phare du bilinguisme » que s’est déroulé en novembre dernier le 46e Congrès national de l’Association canadienne des professionnels de l’immersion (ACPI) à Saint-Jean (N.-B.). L’AEFNB est fière d’avoir pris part à ce congrès qui a rassemblé des professionnelles et des professionnels de l’immersion de partout au pays.
Sur la photo, dans l’ordre habituel, Daniel Bourgeois (représentant du District scolaire francophone Sud), Nathalie Brideau (vice-présidente), Josée Bernier (secrétaire), Julie Godbout (représentante du District scolaire francophone du Nord-Ouest), Lisa Hébert (présidente) et Josée Ouellette (représentante du District scolaire francophone Nord-Est).
Sur la photo, les membres du comité de finances de l’AEFNB (dans l’ordre habituel) : Jonathan Nadeau, Stéphanie Babineau, Denis Morin, Lucette Hachey Laskey, Alain Boisvert, Liette McGraw, Clara Drolet et Rémi Gauthier.